L’idée du film « Hanamizuki » (2010) provient d’une chanson du même nom, composée par Yô Hitoto, et qui fut un énorme succès au Japon en 2004 (voir ci-dessous). « Hanamizuki » est un arbre (le cornouiller), fameux au Japon pour fleurir à la suite des fleurs de cerisier.
Le papa de Sae (Yui Aragaki) avait planté une graine de Hanamizuki avec Sae, lorsqu’elle était encore une toute petite fille. L’arbre devait représenter l’amour éternel de ce père qui se savait condamné par la maladie.
Sae est une jeune fille ambitieuse. Elle souhaite quitter Hokkaido pour rentrer dans une grande université de Tokyo, qui la mènera ensuite vers une carrière internationale. Par le plus grand des hasards, et dans des circonstances plutôt mouvementées, elle rencontre Kouhei (Toma Ikuta), un jeune homme du même âge qu’elle, et qui ne rêve que de suivre les traces de son père, pêcheur.
Sae et Kouhei tombent amoureux malgré leurs différences. La jeune femme poursuit toutefois son chemin loin de Kouhei. De Tokyo au Canada, en passant par New York, leur amour survivra-t-il aux aléas de la vie ?
Le film se déroule sur une période de 10 ans. Les drames de la vie. La séparation. La mort. Et surtout l’amour. L’amour inconditionnel – laisser partir l’autre, par amour. On trouve parfois des clichés du film romantique et il arrive qu’on devine ce qui va se passer … Mais l’histoire est aussi parsemée de rebondissements et la récurrence du symbole du hanamizuki – l’immuabilité des sentiments – parvient à nous toucher droit au coeur. La subtile importance d’un lieu – ou plutôt de deux lieux : deux phares, séparés dans l’espace et dans le temps, et qui pourtant relient deux personnes – montre aussi que le scénario est plus ingénieux qu’on pourrait le croire de prime abord. L’esthétisme habituel du cinéma japonais, un casting impressionnant, une belle histoire d’amour et une jolie bande originale (voir ci-dessous la chanson … phare), « Hanamizuki » va vous faire passer deux heures très agréables.
Le clip vidéo de la magnifique Yui Aragaki chantant « Hanamizuki », suivi de la traduction (libre) des paroles de la chanson :
Atteindre le ciel
Tendre la main dans la douceur de Mai
J’aimerais tant que tu viennes
Retrouve-moi sur la rive
Je t’offrirai une fleur
Une fleur de Hanamizuki
Refrain:
La roseur de tes joues quand tu rougis
J’espère que la fin de ce rêve sera parfaite
Que la personne que tu aimes et toi vous aimerez pour 100 ans
La chaleur de l’été
Trop lourde pour moi
Si nous traversons ensemble
Le bateau sombrera
Continue sans moi
S’il te plait, vas-y
Ma patience sera récompensée un jour
J’espère que cette vague sans fin s’arrêtera
Que la personne que tu aimes et toi vous aimerez pour 100 ans
À la poursuite d’un papillon
Je lève les voiles
Pour la fête des mères
S’il te plait, envoi moi une feuille de hanamizuki
Tu n’as pas à attendre
Tu n’as pas à comprendre
Refrain:
La roseur de tes joues quand tu rougis
J’espère que la fin de ce rêve sera parfaite
Que la personne que tu aimes et toi vous aimerez pour 100 ans
Ma patience sera récompensée un jour
J’espère que cette vague sans fin s’arrêtera
Que la personne que tu aimes et toi vous aimerez pour 100 ans
Que la personne que tu aimes et toi vous aimerez pour 100 ans
Nous lançons une nouvelle rubrique. Lorsque nous en aurons l’occasion, nous vous ferons découvrir le cinéma japonais contemporain en vous proposant un film que nous avons aimé.
Les films japonais parviennent souvent à faire vibrer la corde sensible et sont donc riches en émotions. Hélas, peu de films japonais sont traduits ou sous-titrés en français et cela limite l’éventail de films à vous proposer.
Un parfait exemple de film émouvant, « Tel père, tel fils » est encore à l’affiche. Si vous ne l’avez pas encore vu, précipitez-vous. C’est un film très touchant. Un film authentique qui ne pourra pas vous laisser insensible. L’innocence si juste des enfants, le déchirement d’une mère sidérée face à un dilemme, la connivence entre père et fils, l’évolution sous nos yeux des protagonistes … Tout est tellement vrai.
Un film profond à ne manquer sous aucun prétexte. On ne vous en dit pas plus. À vous de voir …