La photo de la semaine : le Château d’Osaka

Vendredi, 28 mars 2014

 

Le château d’Osaka est un des châteaux les plus célèbres du Japon.

Il fut construit au 16ème siècle sous l’initiative de Toyotomi Hideyoshi, l’un des guerriers qui contribua à unifier le Japon, avant le long règne de la dynastie de Tokugawa.

Douve, murailles, donjon : il a tout des châteaux-forts européens – malgré une architecture évidemment différente.

Aujourd’hui, ce château est en plein centre-ville d’Osaka, sur une surface de 15 acres, et situé au pied de grattes-ciel, proposant un contraste intéressant entre histoire et modernisme (voir photo ci-contre).

 

Le Fuki Miso

Jeudi, 27 mars 2014

La pétasite du Japon (Fukinoto) est une plante originaire du Japon. On en mange parfois les pousses mélangées avec du miso : c’est le Fuki Miso.

Cette fleur est de la même famille que des fleurs bien connues chez nous : pissenlit, marguerite et edelweiss, pour n’en citer que trois. L’artichaut et la laitue sont également issus de cette famille de plantes.

Le Fuki Miso (voir photos ci-contre) est une pâte que les japonais mangent avec le riz. Les pousses de pétasite doivent bouillir pendant environ 2 minutes. Une fois bien égouttées, il faut les hacher menu. Il suffit ensuite de les faire revenir dans un peu d’huile et d’ajouter miso, sauce soja, sake et sucre. Une ou deux minutes de cuisson et c’est prêt !

Le goût est assez fort, à la fois salé, sucré et amer.

Les pousses de pétasite sont aussi parfois préparées en tempura.

Magnolia japonais

Mercredi, 26 mars 2014

Les cerisiers japonais (sakura) ne sont pas encore en fleur mais cela ne saurait tarder. En attendant, les magnolias japonais sont toujours aussi magnifiques ! Le magnolia est originaire d’Asie (Chine et Japon). Arbuste ou arbre (de parfois plus de 15 mètres) il se caractérise par ses très grandes fleurs aux couleurs douces (blanches, crèmes, roses …).

Les boutiques de mode japonaise à la … mode française

La langue japonaise fait usage d’innombrables mots étrangers, principalement anglais. D’ailleurs, un alphabet syllabique (le Katakana) a été supposément créé afin de faciliter la prononciation de ces mots. La fascination des japonais pour les cultures occidentales, notamment américaines et françaises, est illustrée notamment dans beaucoup de noms de marques. Les noms de sociétés sont souvent anglais, tandis que les noms de boutiques de vêtements sont souvent français.

Pour une raison inconnue, les créateurs de ces marques ne prennent apparemment pas le soin de vérifier la signification ou le bon usage de ces termes étrangers. C’est ainsi que le promeneur occidental – francophone en particulier – s’amusera en faisant son shopping à relever des noms parfois cocasses, parfois franchement absurdes. Expressions qui ne veulent rien dire (« Rouge vif la clé »), syntaxe très approximative (« Comme ça du mode », « Bon mercerie de Anateliér »), noms inadéquats (« Tisane » pour un magasin de vêtement), mélange français et anglais (« La Best one ») … On en vient à se demander comment on s’y est pris pour les inventer. De toute évidence, tout ce qui importe est que cela sonne français. :-)

Voici un aperçu de quelques boutiques japonaises aux noms rigolos … « Coucou Trois Cents Idées » (ils devaient hésiter entre « Coucou » et « 300 idées », et hop pourquoi pas tout prendre), « Comme ça du mode » (une des marques japonaises de prêt-à-porter les plus connues), la fameuse marque de lingerie « Ravijour » (pourquoi pas « Ravinuit » tant qu’on y était), « Bises Opaques », « Bleu Bleuet », « S’habillent » (certes), et notre préférée, « Relâcher et Non-sens » (« RN » pour les fans) ne sont que quelques exemples parmi des centaines d’autres

En voici une trentaine (cliquez sur les photos pour les agrandir) :

Lac Ashi et Mont Fuji

Vendredi, 21 mars 2014

Le lac Ashi, dans la Préfecture de Kanagawa, au sud-ouest de Tokyo. Un des endroits les plus visités au Japon. Une vue superbe sur le Mont Fuji.

 

Le lac Ashi est un lac de cratère – un lac formé dans le volcan Hakone. À environ une heure trente de voiture de Tokyo, on comprend aisément que les japonais eux-même se rendent souvent dans la région de Hakone pour profiter de la nature, faire des randonnées et faire des cures dans les « onsen ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout sur les sushis !

Mercredi, 19 mars 2014

Le terme « Sushi » est en réalité un terme très général – cela signifie littéralement « riz vinaigré ». Que vous alliez au Japon avec l’intention de déguster des sushis, ou tout simplement que vous soyez amateurs de bars ou de restaurants de sushis, nous avons pensé utile d’expliquer quelques termes les concernant … Et au passage vous donner peut-être de nouvelles idées de recettes, la réalisation de sushis laissant aussi la place à la créativité de chacun. Vous constaterez que nous aussi inséré quelques expressions japonaises pour pouvoir communiquer dans un (vrai) restaurant japonais.

 

Types de sushis :

Bara sushi (« Bala-sushi ») : Le riz vinaigré et divers ingrédients sont mélangés, comme dans une salade de riz. À ne pas confondre avec « Bar-à-sushis » :-)

Batterazushi : Sushi « pressé » au maquereau. Voir Oshizushi

Chakinzushi : Le riz est enveloppé dans une fine « crêpe » d’omelette d’oeuf (voir ci-contre)

Chirashizushi : Divers ingrédients sont placés sur un lit de riz vinaigré

Edonmaezushi : Voir Nigirizushi

Gomoku sushi : Voir Chirashizushi

Inarizushi : Le riz vinaigré est placé dans une enveloppe de tofu grillé

Nigirizushi : Une boule de riz sur laquelle est posée une tranche de poisson/crustacé. C’est en réalité ce qu’on appelle communément un sushi !

Oshizushi : Le poisson est pressé sur le riz. Une spécialité d’Osaka (voir ci-contre)

Sobazushi : Sushis réalisés avec des nouilles soba (au sarrasin) au lieu du riz

Zushi : Préfixe pour le terme « sushi »

 

Types de makis (types de sushis enveloppés dans des feuilles d’algues) :

Futomaki : Gros maki (environ 5 cm de diamètre) dont :

. California roll : Avocat, surimi, concombre, sésame.

. Philadelphia roll : Saumon, cream cheese, légumes

Kappa maki : Au concombre

Makimono / Makizushi : Termes génériques désignant les makis

Natto maki : Au natto, graine de soja fermentées

Onigiri : Boule de riz, à laquelle on donne souvent une forme triangulaire, fourrée de divers ingrédients et enveloppée de nori (c’est un peu le « sandwich » japonais)

Sarada maki : Avec de la salade

Temaki / Temaki zushi : Enveloppé dans une feuille de nori, en forme de cône

 

Ingrédients :

Ebi : Crevette

Gari : Condiment : gingembre frais mariné (voir ci-contre)

Gohan : Le riz nature

Goma (kuro / shiro) : graines de sésame (noir / blanc)

Hotate : Coquille Saint-Jacques

Ika : Calamar (Encornet)

Ikura : Oeuf de saumon

Kani : Crabe

Kappa : Concombre

Konbu : algue (laminaire)

Maguro : Thon

Mirin : Sake très doux

Murasaki : Terme employé dans les bars de sushi pour désigner la sauce soja (voir Shoyu)

Namida : Autre terme pour « Wasabi »

Nori : Algues séchées (notamment pour les makis)

Samon (« Samone ») : Saumon

Shari : Terme utilisé dans les bars à sushis, désignant le riz des sushis

Shoyu : Sauce soja

Su : Le vinaigre utilisé pour les sushis

Tako : Poulpe

Tamago : Oeuf

Wasabi : Condiment, sorte de moutarde préparée avec du raifort

Yakinori : Algues séchées grillées (pour les macis)

 

Ustensiles :

Makisu

Geta : Le bloc de bois sur lequel sont servis les sushis

Hangiri : Récipient en bois de cyprès dans lequel on prépare le riz en le mélangeant avec vinaigre, mirin, sucre et sel.

Hashi : Les baguettes

Hocho : Terme désignant les couteaux

Makisu : Natte de bambou pour préparer les makis

Shamoji

Oshibori : Serviette humide offerte à chaque client

Shamoji : Spatule pour servir le riz

 

 

Boissons :

Agari : Thé vert

Biru (« bilou ») : Bière

Ocha : Thé

Chirashizushi

Nihon shu : Saké

 

Conversation :

Domo : « Merci »

Dozo : « Voici »

Gochisôsama deshita : « Merci pour ce bon repas » (à dire toujours quand on quitte le restaurant)

Hai : « Oui »

Inarizushi

Konnichiwa : « Bonjour »

Omakase : Le choix du chef

Okonomi : Lorsqu’on commande plusieurs sushis à la fois

Sabinuki : « Sans wasabi »

 

Enfin, n’oublions comment on dit le mot « chef » : « Itamae », et surtout :

ITADAKIMASU * !

(* équivalent de « Bon appétit »)

White Day

Vendredi, 14 mars 2014

Comme nous vous le disions le 14 février dernier, un mois après la Saint-Valentin, les japonais fêtent le « White Day ». Les garçons offrent en retour aux filles des chocolats (blancs) et autres sucreries ou, selon les liens qui les unissent (et leur âge !) de la lingerie (blanche) ou encore des bijoux. Il est de coutume que les cadeaux offerts le 14 mars valent trois fois plus que ceux de la Saint-Valentin.

Cette coutume est récente (elle date de la fin des années 70) mais bien ancrée au Japon et dans d’autres pays asiatiques. Les grands, comme les petits (dès la maternelle) offrent des cadeaux à l’élue de leur coeur, leurs collègues ou leurs amies.

À la découverte du Shiatsu

Mercredi, 12 mars 2014

Connaissez vous le Zen Shiatsu  ?

Le shiatsu est un art énergétique du toucher d’origine japonaise.  »shi » signifie « doigts » et « atsu » signifie « pression ».

Parmi diverses manières de pratiquer le shiatsu, on trouve le Zen Shiatsu. Le Zen shiatsu  puise ses enseignements dans les classiques de la Médecine Traditionnelle Chinoise et se distingue par le fait qu’il est indissociable de la pratique du do in (exercices de santé par l’étirement des méridiens et auto massage sur les points d’acupuncture) et du Zen (méditation en position assise). 

C’est le calme intérieur du praticien, sa posture juste et ses pressions stables (adaptées au besoins du jusha/receveur) qui vont permettre de se relaxer profondément.

Ce repos, c’est un espace qui s’ouvre. Le relâchement des tensions physiques et émotionnelles « libère les passages » et rétablit une circulation harmonieuse des souffles vitaux, le Qi.

Le shiatsu distingue le corps, le coeur et l’esprit mais ne les sépare pas. Le jusha est pris dans sa globalité corporelle, énergétique et est considéré dans sa relation à son environnement et aux cycles des saisons. Le praticien oeuvre « Ishin denshin » c’est à dire « coeur à coeur » avec le jusha.

Au Japon le shiatsu a été développé notamment par Masunaga Sensei pour le Zen Shiatsu mais aussi Ohashi Sensei, Namikoshi Sensei. Il est enseigné dans des écoles agréées par le gouvernement telles que la Nippon Shiatsu School ou la Namikoshi school. En mai 1997, la Commission Européenne l’a identifiée comme l’une des huit méthodes de médecine complémentaires.

L’idée chère aux orientaux étant de soigner ce qui n’est pas encore malade, on peut recevoir un shiatsu à chaque changement de saison pour entretenir son potentiel vital et cela à tous les âges de la vie. Si les désordres sont installés, anciens, l’action du shiatsu pourra être renforcée par d’autres branches de la Médecine Traditionnelle Chinoise que sont la pharmacopée (végétaux, minéraux…), l’acupuncture, la diététique et le gi gong. L’équilibre énergétique qui nous maintient en bonne santé sera alors rétabli.

Les Japonais étant très pudiques, le shiatsu se pratique habillé de vêtements confortables et traditionnellement au sol sur un futon. Le jusha peut-être assis et/ou allongé. Le praticien ne se sert pas seulement de ses pouces pour exercer des pressions, il peut utiliser ses avants-bras, ses coudes, ses pieds, ses genoux. Les frictions, les percussions, les vibrations et les mobilisations articulaires font également partie des techniques utilisées en shiatsu. Dès la première séance, le corps se délasse, s’étire, respire, l’esprit est apaisé.

Pour votre bien-être, pour vous relaxer et vous débarrasser d’une journée de stress, pour soulager tensions et anxiété, tout simplement pour retrouver un équilibre, pensez à essayer le Shiatsu !

Vous avez envie d’essayer ?

Pour trouver un praticien de shiatsu ou un cours de do in près de chez vous :

‎www.iokaishiatsufrance.fr

FFST  (Fédération Français de Shiatsu Traditionnel)

Merci à Sarah Fitoussi pour la rédaction de cet article.

Fukushima, Tohoku … 3 ans après

Mardi, 11 mars 2014

Comme aujourd’hui, il y a trois ans jour pour  jour il faisait un temps radieux. Avant que l’horreur ne s’abatte sur le Japon. Le tremblement de terre. Le tsunami. Tous ces disparus. Les accidents des réacteurs nucléaires à Fukushima. La crainte qui s’ensuit depuis.

Aujourd’hui à 14h46, beaucoup de japonais se sont recueillis. Sur NHK, la télévision nationale, une commémoration a eu lieu comme chaque année, en présence de l’Empereur et de l’Impératrice.

Quelle est la situation aujourd’hui ?

Trois ans plus tard, le premier ministre japonais Abe veut re-démarrer les réacteurs nucléaires (actuellement à l’arrêt) et envisage d’en construire de nouveaux malgré l’opposition majoritaire de la population japonaise (un récent sondage indique que 80% des japonais souhaitent réduire ou abandonner le contingent de réacteurs nucléaires). La dépendance énergétique du Japon devient insoutenable, selon le camp du premier ministre. Tandis que le débat est toujours d’actualité en France, l’énergie nucléaire se porte bien puisqu’il y aurait actuellement plus de 500 nouveaux projets en cours dans le monde … Soit précisément autant qu’il y a 3 ans. Quelle alternative au nucléaire ?

À la centrale de Fukushima, la situation est évidemment stabilisée mais est hélas loin d’être réglée – contrairement à ce que TEPCO (la compagnie en charge de la gestion des réacteurs nucléaires) voudrait laisser croire – ils ne sont pas à quelques mensonges près.

La région de Tohoku sinistrée est toujours dévastée, trois ans plus tard. La presse japonaise pointe aujourd’hui les graves problèmes de stress dont sont victimes les habitants de la région (et qui ont tué des centaines d’autres personnes), renforcés par une gestion post-crise défaillante du gouvernement et de TEPCO qui ne s’empressent pas d’indemniser les rescapés … Au moment où les futurs organisateurs des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 vantaient (à juste raison) le sens de l’hospitalité japonais, plus de 200.000 personnes délogées suite à la catastrophe vivraient encore dans des logements de fortune

Au Japon, la presse relate hélas trop souvent des histoires poignantes d’époux, de papas qui cherchent toujours leurs êtres chers disparus. Le 11 mars 2011, 15.884 personnes sont mortes et 2.636 sont encore « portées disparues »

Contrastant avec ce chaos, cette cicatrice qui ne se résorbera jamais, des études scientifiques régulièrement publiées donnent a priori à la population japonaise des motifs de soulagement. Selon ces études, l’impact des radiations sur la santé de la population locale serait quasiment nul. Espérons que ces informations soient fondées … À l’ouest ou à l’est, les gouvernants des plus grandes démocraties ont ceci en commun qu’ils essayent souvent de faire croire à leur population beaucoup de contre-vérités …

Les jardins japonais

Lundi, 10 mars 2014

À l’image de nos cultures respectives, les jardins japonais sont très différents de nos jardins occidentaux.

Couleurs et esthétique géométrique à l’ouest, représentation de la Nature au Japon

Nos jardins ont un rôle assez « fonctionnel » : on y joue, on s’y repose, on y mange … Les jardins japonais ont pour vocation principale de représenter la nature dans son ensemble. Une vocation symbolique.

Les jardins occidentaux mettent en valeur les couleurs grâce à des plate-bandes, des bordures de fleurs, des massifs d’arbustes fleuris, tandis que les jardins japonais mettent le plus souvent l’accent sur des dégradés de verts.

D’un point de vue « géométrique », il y a aussi des différences fondamentales : la recherche fréquente de la symétrie dans nos jardins et des arbustes taillés dans des formes géométriques, l’asymétrie au Japon (bien que répondant souvent à des règles très précises) et des plantes qui sont taillées pour présenter leurs formes originelles. Les pierres dans les jardins nippons conservent aussi leur aspect naturel et on y trouve des clôture de bambous. Cela contraste avec bancs, fontaines et éventuellement statues dans nos parcs et jardins. Dans un cas les éléments se fondent dans la nature, tandis que dans l’autre cas, ils s’en détachent.

En somme, on privilégie dans les jardins occidentaux l’attrait visuel, tandis qu’au Japon, ce qui compte le plus est la nature elle-même, précepte du shintoïsme.

 

Les 3 types de jardins japonais

Ces jardins incluent toujours de l’eau (parfois symboliquement) et des pierres, rochers ou du sable. Dans le bouddhisme, eau et roche sont le yin et le yang : 2 opposés qui se complètent l’un l’autre.

Les jardins « Karesansui »

C’est ce qu’on appelle communément les jardins « Zen » ou « stone gardens » (jardins de pierre).

Un style simple, épuré, où le sable ou les graviers représentent l’eau (rivières et mer) et les pierres tantôt des montagnes, des cascades ou des bateaux. Ces endroits se prêtent parfaitement à la méditation.

Les jardins « Tsukiyama »

La nature y est représentée : la mer, les lacs, les fleuves, les îles, les montagnes, les collines. C’est la nature en miniature.

Les jardins « Chaniwa »

Ces jardins sont d’aspect simple, propices eux-aussi à la méditation. Ils sont adjacents aux maisons où l’on pratique la cérémonie du thé. On y trouve un chemin de pierre, des tsukubai (petits bassins où l’on fait ses ablutions), des lanternes de pierre et des kakei (tubes de bambou d’où de l’eau s’écoule). 

 

Les jardins japonais à eux seuls valent le déplacement au Japon, pour qui aime la nature. Si, comme les japonais les ont conçus, ils représentent la nature, ce qui frappe le plus souvent les touristes est la quiétude et la sérénité qui se dégagent de ces endroits. Une quiétude et une sérénité absolument nippones. Ces jardins sont donc aussi un symbole de l’essence même de cette culture.

La photo de la semaine : « Entre l’hiver et le printemps »

Vendredi, 7 mars 2014

Comme en France, le printemps semble pointer le bout de son nez au Japon … Profitons-en bien, mais ne crions pas victoire trop tôt ! Il arrive que les cerisiers en fleurs soit recouverts de neige …

 

Au Japon, la floraison des cerisiers est un évènement très important - et un très beau spectacle qui fait venir de nombreux touristes  au Japon. C’est tellement important, qu’au même titre que les prévisions météorologiques, les japonais suivent l’évolution des floraisons sur l’archipel, du sud au nord, de Kagoshima (île de Kyushu) à Sapporo (Hokkaido), de mars à mai.

 

Les prévisions actuelles annoncent le commencement de la floraison des cerisiers (sakura) pour le 31 mars à Tokyo, soit deux semaines plus tard que l’année dernière. L’hiver aura été plus rigoureux que d’accoutumée au Japon aussi. Le pic de floraison des cerisiers aurait lieu le 6 avril.

 

Les japonais comptent littéralement les jours qui les séparent des premiers « hanamis », ces moments que l’on passe en famille et entre amis, au milieu des sauras, cerisiers en fleur. Admirer les cerisiers en fleur est une tradition japonaise ancestrale mais c’est surtout le signe que le printemps est là … Tout au moins si l’hiver n’ose pas faire une nouvelle incursion !

 

 

 

 

Pourquoi vit-on plus vieux et mieux à Okinawa ?

C’est au Japon qu’on vit le plus longtemps, en particulier à Okinawa, un archipel situé au sud des quatre îles japonaises principales. Okinawa est célèbre pour ses plages magnifiques mais aussi pour abriter le plus de centenaires au monde. Plus étonnant encore, ces personnes maintiennent souvent une très bonne forme, certaines d’entre elles travaillant encore dans les champs.

Les scientifiques se sont bien entendu penchés sur le cas de ces habitants aux espérances de vie hors-du-commun.

 

Les constations d’une santé exceptionnelle, même à un âge avancé

À Okinawa, le temps semble avoir moins de prise sur les habitants.

. Mentalement, les okinawaïens font le plus souvent preuve d’un esprit encore très alerte au-delà de 100 ans. Le taux de démences séniles est inférieur à celui de populations équivalentes en occident.

.  Les docteurs sont frappés de constater que les okinawaïens âgés ont des artères en très bon état. Leurs taux de cholestérol et d’homocystéine sont très bas, comparé aux populations occidentales. Les risques de maladies cardio-vasculaires, de crise cardiaques/infarctus sont ainsi significativement réduits.

. L’ostéoporose les touche beaucoup moins qu’en occident. On estime qu’il y a deux fois moins de fractures des hanches à Okinawa qu’aux Etats-Unis. Les okinawaïens conservent une meilleure densité osseuse, plus longtemps.

. Les femmes d’Okinawa vivent des ménopauses avec très peu de complications et effets désagréables.

. On a aussi constaté que les okinawaïens sont beaucoup moins sujets aux cancers que les populations occidentales. Des études très sérieuses ont montré qu’ils ont 80% moins de cancer du sein et de la prostate, moitié moins de cancer des ovaires ou du colon que la population américaine.

. La « juvénilité »  des personnes âgées de l’archipel est aussi remarquable au niveau hormonal : à âges égaux, ces personnes ont des niveaux de DHEA (la fameuse « hormone de l’anti-vieillissement »), d’œstrogène et de testostérone plus élevés que les occidentaux – preuve que les okinawaïens sont physiologiquement plus jeunes … D’ailleurs, les scientifiques ont aussi constaté des taux de radicaux libres peu élevés chez ces populations – les radicaux libres étant des éléments responsables du vieillissement de nos cellules.

Quels sont donc les secrets des okinawaïens ?

Les facteurs génétiques

D’une manière générale, les études scientifiques concluent qu’environ un tiers de la longévité est due au patrimoine génétique. Il a été prouvé que les habitants d’Okinawa avaient des prédispositions génétiques favorisant une meilleure santé. Par exemple ils disposent de (attention inspirez bien fort:) « polymorphismes génétiques d’antigènes des leucocytes humains » (HLA). En des termes plus simples, ces gènes sont présents sous plusieurs formes (allèles) ce qui leur procure une plus faible susceptibilité aux maladies auto-immunes et inflammatoires. Mais de nombreuses recherches sont encore effectuées pour déterminer les facteurs génétiques dans la longévité. Plus importants encore sont les facteurs nutritionnels, comportementaux et environnementaux puisque notre mode de vie a donc une influence de 70% sur notre espérance de vie.

Une alimentation saine

L’alimentation des habitants d’Okinawa est constituée de légumes, de légumes, de fruits, de légumes, de poissons (3 fois par semaine), de graines et … de légumes :-) . Graines, tofu et autres plats à base de soja (qui contient des flavonoïdes – voir notre article sur le tofu du 13 février), poissons et konbu (algues – voir notre article sur le Shabu-shabu et sur le Oden des 20 et 27 février). A contrario, ils consomment très peu de viande, de sucre, de produits laitiers et d’oeufs. Tout cela, on le savait déjà … Il ne nous reste qu’à l’appliquer.

Parmi les aliments locaux, découvrons quelques aliments peu connus :

. les patates douces violettes : riches en flavonoïdes, carotenoïdes et vitamine E 

. les concombres amers (goya) qui réduisent le taux de sucre dans le sang des diabétiques (et ont autant de vitamines C que les citrons !)

. Les poulpes et encornets sont riches en taurine, bénéfique pour réduire le taux de cholestérol et la tension

. Les graines de lin, sources de phytoœstrogènes comme le soja, et donc particulièrement bénéfiques aux femmes

. Pour les boissons, le thé au curcuma (turmeric), ou le thé au jasmin sont très consommés à Okinawa. Le curcuma en particulier, aurait des effets préventifs contre certains cancers, spécialement associé avec du thé vert (lui-même source d’antioxydants – voir notre article du  8 janvier)

En basant leur nutrition sur ces aliments riches en calcium, oméga-3 et anti-oxydants, en fibres, en flavonoïdes, mais pauvres en graisses; en ne fumant pas et en ne consommant que peu d’alcool, les habitants d’Okinawa réduisent les dommages sur leurs artères notamment, et ralentissent le processus de vieillissement de leurs cellules. Leur régime nutritionnel moins calorique, conjugué à leur mode de vie sain, réduit simultanément le nombre de radicaux libres.

« Hara Hachi Bu » : retenez cette expression !

Presqu’autant que les ingrédients, les habitudes d’alimentation sont primordiales. Les okinawaïens appliquent quotidiennement le précepte « Hara hachi bu » : arrêter de manger avant d’avoir le ventre plein à 80%. Pour cela, il faut bien prendre en compte que la sensation de satiété parvient au cerveau avec un certain décalage ! En appliquant cette règle, les okinawaïens consomment bien évidemment moins de calories (environ 30% de moins qu’en occident). Et cette restriction renforce leur système immunitaire.

L’activité physique

La société okinawaïenne est très proche de la nature. C’est une société rurale. On travaille dans les champs, à la ferme. Pas ou peu de travail sédentaire – un mal de nos sociétés occidentales. Le soleil leur apporte en même temps les vitamines D qui renforcent leurs os.

Le comportement 

Certains disent que le principal secret de la longévité okinawaïenne provient de leur calme, de leur sérénité et de leur optimisme. À Okinawa, il y a peu de stress. Conjuguez cela avec des relations sociales et familiales le plus souvent très développées et saines, et vous avez la recette d’une vie psychique équilibrée.

 

Il est incontestable et avéré que le mode de vie des habitants d’Okinawa est propice à une vie longue et saine. Alors essayons d’appliquer au mieux certains préceptes des okinawaïens que l’on connait d’ailleurs bien : l’exercice physique quotidien, un mode de vie sain et équilibré … Et bien entendu une nutrition saine. Mais profitons aussi de notre chère cuisine. D’ailleurs, certains scientifiques pensent qu’un régime que l’on connait si bien serait tout aussi bénéfique que l’alimentation d’Okinawa : la cuisine méditerranéenne, tout simplement ! Quoiqu’il en soit, les okinawaïens doivent être une source d’inspiration pour tous ceux d’entre nous qui souhaitent prendre soin de leur santé.

Comment nos éponges de Konjac sont fabriquées

Mardi, 4 mars 2014

Les éponges de konjac d’AvenueDuJapon.com sont 100% naturelles. Fabriquées avec les fibres de konjac, elles sont douces comme de la soie et des exfoliants très efficaces. Précédemment nous avions parlé du konjac, cette racine asiatique que l’on consomme d’ailleurs de plus en plus fréquemment en occident aussi. Voici comment les éponges en konnyaku (comme les japonais le prononcent) sont fabriquées dans la ferme/usine de notre producteur que nous sommes allés rencontrer (cliquer sur la grande photo pour l’agrandir).

1. Le konjac en poudre est mélangé à de l’eau et à de l’hydroxyde de calcium (un additif alimentaire couramment utilisé, notamment comme affermissant).

2. La mixture est versée dans de petit moule. Elle se fige rapidement.

3. Les moules sont rassemblés et empilés.

4. L’ensemble est placé dans une cuve d’eau bouillante pendant quelques heures.

5. Les éponges sont déversées dans une autre cuve. On dirait presque des petits pains. D’ailleurs, jusqu’alors, elles étaient comestibles  ! À présent, elles sont  trop dures pour être ingérées.

6. Les éponges sont mises dans un grand congélateur. Elles sont congelées, décongelées successivement, plusieurs fois. Le producteur précise qu’il ne peut pas révéler tout son secret de fabrication à cette étape.

7. On laisse les éponges sécher très lentement.

8. L’emballage et la vérification sont effectués manuellement, une à une.

9. Vous faites profiter votre peau de la douceur incroyable des éponges de konjac !

 

Le fêtes des filles, « Hinamatsuri »

Dimanche, 2 mars 2014

Chaque 3 mars, les japonais fêtent hinamatsuri : littéralement « le festival des poupées ». On prie pour la bonne santé et le bonheur des petites filles. À cette occasion, dans la plupart des familles on expose des poupées, « hina-ningyo ». Cet arrangement inclue toujours des poupées de l’empereur et l’impératrice, et parfois celles de serviteurs et musiciens, ainsi que des meubles et des objets (instruments de musiques, lampadaires …).

Des scènes d’antan (celles des cours impériales) sont ainsi reconstituées, à la manière de nos crèches de Noël.

Cette coutume fut importée de Chine et consistait autrefois à déposer tous ses problèmes dans une poupée de papier que l’on déposait dans le cours d’une rivière qui les emportait ainsi (« nagashi-bina »). Cette coutume est d’ailleurs encore pratiquée dans certains endroit au Japon. Partout au Japon, les petits de maternelle fabriquent des poupées, en terre cuite ou en papier (voir photo ci-contre).

Les poupées hina-ningyo sont souvent parées de véritables kimonos, reconstitutions de ce qui était porté durant l’ère Heian, du IXè au XIIe siècle. Ainsi l’impératrice porte-t-elle une robe « juuni hitoe » – « juuni » signifiant 12, il s’agit d’une robe à douze épaisseurs. Les matériaux et les motifs employés sont ceux des kimonos d’autrefois. Et les visages des poupées sont parfois uniques. C’est pourquoi certaines de ces scenettes se vendent au Japon dans les grands magasins à des prix très élevés, atteignant parfois 10.000€ (plus de 1.000.000 de Yens) – voir les photos ci-dessous. On comprend mieux pourquoi ces objets de  valeur se transmettent de génération en génération. Bien entendu, il existe des sets beaucoup moins chers, à quelques Euros seulement !

Une fois le 3 mars passé, il est de coutume de ranger sans tarder les poupées, ce sans quoi, selon la tradition, la fille de la famille se mariera tard …

Comme souvent au Japon, on associe des plats ou aliments à certaines célébrations. Pour Hinamatsuri, il s’agit surtout de hishimochi, des gâteaux de riz en losange tricolores : le rose ou rouge chasse les mauvais esprits, le blanc symbolise la pureté, et le vert la santé. Et on mange aussi des friandises appelées hina-arare, sortes de senbei sucrés multicolores.

Pour finir, voici le premier couplet de la chanson « Joyeux Hinamatsuri » (« Ureshii Hinamtsuri ») :

Allumons les lanternes   (akari o tsukemasho bonbori ni)

Préparons les fleurs des pêches   (o hana o agemasho momo no hana)

Cinq musiciens de la cours jouent du tambour et de la flûte   (gonin bayashi no fuetaiko)

Aujourd’hui c’est le joyeux hinamatsuri !   (kyou wa tanoshii hinamatsuri)

Tous les enfants japonais apprennent cette chanson – regardez et écoutez plutôt :