Aujourd’hui nous partageons avec vous les originalités du système éducatif japonais. Nous commençons avec l’école maternelle – ou plutôt une école maternelle, cette description n’étant pas forcément la généralité. Nous nous intéresserons dans un prochain article aux autres étapes de l’éducation académique nippone.
Mi-garderie, mi-école, les écoles maternelles japonaises (Yôchi-en ou Hoiku-en) accueillent les tout-petits, de quelques mois à plus de 6 ans. Au Japon, l’année scolaire démarre en avril. Les enfants ont 6 ans révolus lorsqu’ils rentrent à l’école primaire. Sauf pendant quelques jours fériés et de courtes vacances, les écoles maternelles sont ouvertes toute l’année pour permettre aux parents de travailler (août inclus, samedis inclus). D’ailleurs, seules ces écoles sont accessibles aux enfants dont les deux parents sont occupés – et ces derniers doivent s’en justifier pour disposer de places. On dépose les petits quand on veut, en général à partir de 7h, jusque 9h30 voire plus tard – même si un rassemblement et un appel ont lieu entre 9h et 9h30. On vient les chercher avant 19h, heure à laquelle l’école ferme.
L’arrivée
Un petit carnet de correspondance est déposé le matin. Les parents y inscrivent toutes les informations pertinentes que les maitresses prennent soin de lire. Elles s’assurent aussi que les élèves sont « genki » (en forme) en interrogeant les parents (ou grands-parents !). Les enfants collent à leur arrivée, sur leur petit agenda, un autocollant (« shilou », de l’anglais « seal ») sur la date du jour – moyen ludique d’apprendre les jours et les dates.
On apporte aussi chaque jour son bento (lunchbox dans laquelle les parents ont préparé le riz) et des vêtements de rechange, surtout l’été où les petits se changent au moins une fois par jour et prennent des douches. Et chaque semaine on change les draps de son futon. Une salle (le « holu », de l’anglais « hall ») sert à la fois de salle de spectacle lors des représentations annuelles, de temps à autre de salle de danse et de musique, et chaque jour de dortoir. Les futons sont sortis de grand placards et étalés en rang d’oignon peu après le déjeuner, par les ainés. Tous les enfants font la sieste, sauf les plus grands pendant les derniers mois qui précèdent leur passage à l’école élémentaire.
Les casiers avec les chapeaux, les petites tables, le lavabo à côté duquel sont suspendus brosses à dent et serviettes pour les mains
Tous les âges dans chaque classe
Les enfants du même âge portent des chapeaux de même couleur dans la cours de récréation. Ce sont des casquettes très légères et souples qui protègent les visages et l’arrière du cou. Ainsi par exemple les chapeaux roses sont pour les tout-petits qui viennent juste d’apprendre à marcher. Puis il y a les chapeaux jaunes vers 3 ans, rouges pour les 4 ans, verts pour les 5 ans et bleus pour les plus grands. Une des particularités des écoles maternelles japonaises est le fait que 3 classes d’âges sont mélangées. Dans la classe « Lion » seront des enfants de 4, 5 et 6 ans, de même que dans la classe « Ecureuil ». Les plus petits apprennent ainsi des plus grands, tandis que ces derniers se familiarisent avec le principe de responsabilité.
Le déjeuner
Le déjeuner est servi dans les classes. Les plats sont préparés dans une petite cuisine. Les maitresses se transforment en serveuses après que les enfants eux-même soient allé chercher leurs plateaux. Ils prennent aussi leur bento et leurs baguettes. Une fois le repas terminé, ils rapportent leur plateau et rangent leur bento et baguettes dans leurs sacs. On se lave bien les mains avant et après le repas, et on se brosse même les dents – les brosses à dents sont accrochées à de petits crochets à côté des lavabos dans chaque classe, comme les serviettes individuelles pour s’essuyer les mains. Une fois tout cela achevé, les enfants vont faire la sieste. Puis activités, jeux et goûter se succèdent avant que les premiers parents ne viennent chercher leur progéniture.
Les japonais étant très proches de la nature, on trouve dans les classes d’école maternelle des « animaux » : scarabées-rhinocéros (kabutomushi, un « animal de compagnie » très commun) et autres insectes dans des boites de verre transparentes, poissons … Les petits s’amusent avec les cloportes et les fourmis dans la cours en terre battue. Les activités y sont nombreuses (toboggans, trottinettes, foot, balançoires …), comme dans beaucoup de nos écoles. En revanche, on peut trouver dans les cours d’école japonaises de petites piscines dans lesquelles les petits sont initiés à l’eau et barbotent (au mois d’août). Dans les classes, les activités sont semblables à celles de nos enfants, avec quelques variantes bien sûr. Par exemple, tous les petits japonais apprennent à faire des origami. On y donne peut-être un peu moins d’importance au dessin et à la peinture que dans nos écoles, au bénéfice de nombreuses autres activités manuelles et artistiques (les maitresses savent souvent jouer du piano, instrument que l’on retrouve dans les maternelles).
Les enfants savent tous lire (hiragana et katakana) à leur sortie de l’école, en général même avant, à 5 voire 4 ans. Ils savent aussi compter et additionner.
Festival du sport, Undô-kai
Comme en France ou ailleurs, les enfants préparent des spectacles qu’ils donneront en représentations à leurs fiers parents. En plus, une fête du sport (Undô-kai) se déroule chaque année en octobre. Les enfants, qui se sont entrainés des semaines durant, s’affrontent dans des épreuves sportives qui parfois requièrent la participation des parents. Enfin, en mars une remise des diplômes (littéralement, d’ailleurs) a lieu pour les grands, parés ce jour-là de tenues élégantes achetées pour l’occasion.
Si vous n’avez pas encore votre bento (ou lunchbox), n’attendez pas ! C’est pratique, et cela va vous permettre de réduire le budget déjeuner. Préparez votre petit plat la veille, et emportez-le dans votre bento préféré au bureau, à l’usine, à la fac. Les bentos japonais ont des volumes étudiés pour contenir la quantité dont vous avez besoin. Ni plus ni moins (à condition évidemment que vous le remplissiez de bonnes choses …). C’est donc aussi un moyen de suivre un régime, tout en se nourrissant bien. Mais vous savez sans doute déjà tout cela. En revanche, connaissez-vous les accessoires qui accompagnent les bentos ? Voici une revue de ce qu’il vous faut pour préparer votre lunchbox à la japonaise.
. Tout d’abord les couverts. Au Japon, c’est l’incontournable paire de baguettes. On s’y fait et c’est bien pratique. Condition sine qua non : tout ce qui nécessiterait d’être coupé doit l’être à l’avance. En plus, on emporte souvent une cuillère. Nécessaire pour certains plats, les desserts notamment. Parfois, dans le bento se trouve les couverts assortis, fourchette incluse, rassurez-vous.
. Les séparateurs de bento (baran). Comme leur nom l’indique, ils permettent de compartimenter les différents plats. Certes, la boite est elle-même compartimentée, mais les « baran » sont souvent nécessaires. A noter qu’ils ont des vertus anti-bactériennes, conservant la nourriture intacte plus longtemps. Ils prennent la forme de feuilles : à l’origine on utilisait de vraies feuilles tandis que maintenant il s’agit de plastique.
. Le sac à bento (ou le furoshiki) : toujours soucieux de l’esthétisme, les japonais placent leur bento dans un petit sac assorti. C’est aussi un moyen de se protéger en cas d’ouverture accidentelle de la boite. C’est dans ce but qu’on ajoute aussi :
. Un élastique pour encore mieux fermer la lunchbox, même si celle-ci est souvent très bien fermée, voire hermétique.
. Les petites barquettes ou autres contenants (mini bouteilles en plastique pour la sauce …). Indispensable pour le ketchup ou la mayonnaise (boite fermée), ou pour une petite portion de salade par exemple ou encore pour … la sauce soja si vous poussez la ressemblance nippone jusqu’à manger des sushis et des makis !
. La perforeuse de … nori (algue séchée pour les makis) pour créer des figures et décorer, ainsi d’ailleurs que d’autres décorations (piques en formes de chiffres, d’animaux …).
Voilà donc les accessoires « essentiels » (plus ou moins !) mais il y en a encore d’autres dans le pays des bentos – un vrai rayon dans chaque supermarché. Par exemple la boite à banane (pour ne pas s’oxyder), les sachets réfrigérants pour conserver au frais de nombreuses heures les aliments, les moules à oeufs pour donner des formes d’animaux aux oeufs durs, et autres gadgets pour décorer … Car les bentos sont parfois de véritables oeuvres d’art, préparées par les mamans (ou les épouses) avec tout leur amour …
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Composez vous-même la couleur de votre lunchbox … Magenta, rose, orange, jaune, vert, bleu, mauve … Choisissez une couleur en haut, une couleur en bas. Mieux, choisissez plusieurs modèles et assortissez votre boite Bento du jour à votre tenue ou à votre humeur ! Ne partez plus au bureau sans votre lunchbox japonaise.
240 ml, 1 compartiment inférieur, 1 compartiment « Tupperware ». Peut aller dans le four micro-ondes.
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Elles arrivent en Europe et en Amérique : les « lunchboxes » – ou boîtes Bento – viennent du Japon, où elles sont utilisées quotidiennement. Les première boîtes Bento datent d’il y a plusieurs siècles, dans le Japon féodal. Aujourd’hui, elles sont devenues des objets de consommation courante. Les japonais les emportent à l’école, à l’université, au bureau , lors de pique-niques, voyages, etc … Le mot « Bento » est dérivé d’un mot signifiant « pratique ». Ces petites boites sont en quelques sortes une allégorie de la société japonaise. Les japonais sont en effet toujours en quête de créer des objets commodes tout en veillant à mettre en valeur l’esthétique et le design. C’est ainsi que les Bentos sont aussi pratiques que, souvent, jolis.
Autrefois en bois laqué, les lunchboxes sont désormais le plus souvent en plastique. Quelle que soit la matière, il y en a pour tous les goûts, toutes les couleurs, et toutes sortes de décorations … On en trouve partout, dans les « combinis » (supérettes qui sont souvent ouvertes 24 heures sur 24), les gares (même sur les quais !) et les aéroports, les supermarchés bien sûr, et les centres commerciaux. On peut disposer de celles-ci une fois son repas terminé. Mais rien ne vaut son bento personnel, préparé par soi-même, ou préparé avec amour par sa maman ou sa/son conjoint(e).
Certaines lunchboxes sont hermétiques et étanches. La plupart comprennent plusieurs compartiments – voire « niveaux » – car les japonais ont pour habitude de manger différents mets lors d’un même repas, fussent-ils chacun très peu volumineux. Afin de bien séparer ces différents petits plats et pour éviter qu’ils ne se mélangent, les japonais utilisent ce qu’on appelle « baran » (prononcer « balane »), de petites « feuilles » synthétiques. Certains prennent aussi le temps de décorer le contenu; il y a d’ailleurs des concours de décoration de bento au Japon !
Parfois fermé avec un élastique assorti, ces boîtes disposent en général de clips pour être bien fermées. De plus en plus, on trouve des modèles de bento isothermes qui permettent de conserver les aliments à bonne température plusieurs heures. Soit du matin à l’heure du déjeuner … Et si nécessaire, vous vous serez assurés que votre lunchbox peut aller dans le micro-ondes. Il suffira alors de réchauffer le compartiments des aliments à manger chaud (veillez ainsi à bien disposer du même côté les aliments destinés à être chauffés des autres).
Si le bento japonais est communément empli de riz d’un côté, de viande ou de poisson d’un autre côté, et de légumes ailleurs, l’essentiel est de vous faire plaisir et d’emporter ce que vous aimez. Un autre avantage de ces repas préparés est que vous pouvez quantifier facilement ce que vous mangez à midi. La contenance (environ 500ml) d’un bento rempli d’aliments sains correspondra en effet parfaitement à vos besoins nutritifs. Remplissez donc votre bento avec soin, enveloppez-le dans un furoshiki, n’oubliez pas la paire de baguettes (ou la fourchette !), mettez le tout dans votre sac, et voilà une journée qui commence bien !