C’est du chinois (japonais) ? Mais ce n’est pas si compliqué, et surtout, c’est passionnant …

Mardi, 17 décembre 2013

Le japonais s’écrit avec des idéogrammes (caractères chinois) ainsi que deux « alphabets » syllabiques phonétiques (tirés des idéogrammes) : hiragana et katakana, qui comportent chacun 46 caractères. Aujourd’hui nous nous intéresserons aux idéogrammes chinois, appelés Kanjis.

En Chine, il y a près de 50.000 idéogrammes. Au Japon, on en utilise couramment 2.000. On considère qu’on peut lire le journal lorsqu’on en connait 1.000. A l’école maternelle, les enfants apprennent hiragana et katakana, de telle sorte qu’ils savent lire avant l’âge de 6 ans puisqu’un idéogramme peut être transcrit phonétiquement par hiraganas et katakanas. Ils commencent à apprendre les kanjis à l’école primaire. En 6 ans, ils en connaissent 1.000.

Chaque kanji a une ou plusieurs signification(s). Aussi, provenant des idéogrammes chinois, ils sont prononcés d’au moins deux manières : « on » (prononciation chinoise; il peut en exister plusieurs pour un même caractère) et « kun » (prononciation japonaise). Les homophones sont très nombreux dans la langue japonaise : par exemple « kiko » peut vouloir dire « structure », « armure », « temps », « eccentricité » et encore près de vingt autres significations ! D’où l’importance des kanjis (ou lorsque c’est possible, du contexte) qui permettent de connaitre la signification précise des mots. Tout cela est, à vrai dire, assez compliqué et cet article n’a pas la prétention d’être un abrégé de linguistique nippone. Au contraire, notre but est ici de vous présenter les kanjis sous leur aspect … ludique.

Comme leur nom l’indique, les idéogrammes expriment une « idée ». Caractères graphiques, ils évoquent visuellement le mot qu’ils représentent.

Ainsi les idéogrammes des nombres 1, 2 et 3 sont très simples :

Très simple aussi, le caractère du mot « bouche » :

Jusqu’ici, c’est très facile … Passons à des caractères un peu plus compliqués mais bien évocateurs : vous devinerez facilement quel kanji veut dire « la rivière » et lequel signifie « la pluie » :

Voici quelques autres idéogrammes et la façon dont on peut imaginer qu’ils ont été conçus : la montagne, le feu, la porte, le sol et l’arbre :

 

Une fois qu’on connait un nombre important de caractères, on peut déduire la signification de nouveaux, composés des premiers. Par exemple l’association de trois fois l’idéogramme de l’arbre :

Vous l’aurez compris, l’idéogramme ci-dessus représente la forêt.

Pouvez-vous deviner ce que celui-ci signifie ?

Une personne

Il s’agit du « mot » « personne ». Lorsqu’on l’associe avec le caractère de l’arbre, on obtient donc la représentation d’une personne contre un arbre … C’est comme cela qu’on écrit « se reposer » (ou « vacances ») :

"Se reposer". À gauche le caractère "Personne" est un "préfixe" et se retrouve sous une forme simplifiée.

Ci-dessus, à gauche, le caractère « Personne » est un « préfixe » et se retrouve sous sa forme simplifiée. À droite, le caractère pour désigner un arbre.

Revenons au caractère de l’arbre, seul. En y ajoutant un trait horizontal en bas de ce qui peut représenter son tronc, on en désigne donc le bas … la base … le commencement … l’origine (« hon ») :

L'origine.

Associé au kanji du soleil (qui peut se prononcer « ni », ci-dessous à gauche), on obtient « l’origine du soleil », soit « là où le soleil se lève » ou encore « le pays du soleil levant » … soit l’écriture en kanji du Japon (« Ni-hon ») :

Nihon, pays du soleil levant

S’il est vrai qu’apprendre les caractères chinois demande beaucoup de travail, c’est en revanche une activité très intéressante et même – comme nous l’écrivions plus haut – ludique, comme le seraient un rébus et une charade. Cela requiert un certain sens de l’observation et occasionnellement de la logique. D’autre part, c’est souvent très esthétique (la calligraphie est un art important au Japon) et cela peut donner des indications sur l’histoire du Japon (et de la Chine bien entendu), notamment sur l’importance de l’agriculture. Enfin, la découverte des caractères chinois révèle parfois une certaine poésie.

Votre prénom en caractères chinois

Jeudi, 11 juillet 2013

Exemple d’un prénom en caractères chinois (Kanjis)

Dans l’écriture japonaise, les caractères chinois – appelés « Kanji » – sont utilisés pour représenter une idée ou un son. Aussi, le même son peut être transcrit de plusieurs manières. Quand vient le moment de nommer leur enfant, les parents japonais doivent ainsi prendre en considération la sonorité du nom (tout comme nous le faisons) mais aussi choisir les idéogrammes (kanji) selon leur sens et leur esthétique.

AvenueDuJapon vous propose de concevoir votre prénom en Kanji. Chaque syllabe de votre prénom sera représentée par un kanji que vous choisirez parmi une liste qui vous aura été présentée en fonction de votre personnalité, de vos goûts, qualités, etc … Une fois que vous aurez fait votre choix, votre prénom sera calligraphié sur un papier japonais. Il ne vous restera plus qu’à l’encadrer. Une création unique, aussi culturelle qu’artistique

Tampon du Kanji de « Nicolas »

Ci-contre, un exemple de création pour le prénom Nicolas. En haut, le kanji pour « Ni » signifie « Soleil ». Au milieu, pour « co », le kanji signifie « solitaire ». Le dernier idéogramme signifie « bon ». Parmi les autres caractères qui auraient pu être choisis pour « Nicolas », se trouvent ceux qui signifient « coeur », « bonheur », « lumière », « persévérance », et encore beaucoup d’autres.

À droite, la signature du prénom grâce à un tampon (« Hanko« ) fabriqué spécialement pour la personne.