La superstition des chiffres au Japon

Ichi, ni, san, shi (yon), go, roku, shichi (nana), hachi, kyu, ju … Si vous connaissez un peu le Japon, vous savez déjà sûrement compter jusqu’à 10 … Mais connaissez-vous la signification des chiffres dans ce pays où les gens sont si superstitieux ?

Comme tant d’autres choses, les japonais ont « importé » la signification du chiffre 13 de l’occident. Mais ce sont avant tout les chiffres 4 et 9 que les japonais évitent. 4 peut en effet se prononcer « shi » qui, phonétiquement, signifie « la mort ». 9, qui peut se prononcer « ku », peut signifier « la douleur ». C’est la raison pour laquelle il n’y a pas de place de parking 4 et souvent aussi pas de chambre d’hotel numéro 4. Dans les maternités, il n’y a pas de chambre 43, qui peut vouloir dire « mort-né ». Ainsi ces superstitions sont-elle souvent liées à des homophones (même prononciation mais sens différents). De la même façon, certains chiffres sur les plaques d’immatriculation ne sont pas représentés, leur prononciation pouvant rappeler la mort (42-19, 42-56 …).

Une autre croyance (shintô) est que les hommes et les femmes connaissent, au cours de leur vie, des années pré-destinées à être sombres. C’est ce qu’on appelle les années Yakudoshi. Les femmes qui ont 19, 33 et 37 ans auraient une année difficile tandis que les hommes de 25, 42 et 61 ans risqueraient de passer une année sous de mauvais auspices.

Au contraire, les nombres 7 et le 8 sont considérés comme des chiffres de chance. Le kanji (caractère chinois) du 8 a une forme évasée qui suggère la prosperité et de bonnes choses à venir : 八. Le 7, comme dans de nombreux autres pays, est de bon augure. Les références à ce chiffre sont nombreuses dans la culture japonaise . Citons les 7 dieux de la chance (Shichifukujin), les 7 herbes (Nanakusa) que l’on mange le 7 janvier et qui sont supposées éloigner le mal, la fête de Tanabata du 7 juillet …

La superstition tient donc une place importante dans la vie de tous les jours des japonais. Elle conditionne même parfois les décisions qu’ils prennent. Ainsi beaucoup de parents prennent en compte le nombre de traits des kanji avant de choisir le prénom de leur enfant, nombre qui phonétiquement indiquerait de bons ou de mauvais augures.

Dans un prochain article, nous parlerons d’autres superstitions nippones.

La fête des étoiles au Japon

Vendredi, 5 juillet 2013

Tanzaku, papiers colorés où on inscrit des voeux lors de la fête de « Tanabata » au Japon

Il était une fois, une princesse, fille du dieu céleste, qui tomba amoureuse d’un berger et eut deux enfants de cette union. Son père la força à revenir dans le ciel et tissa une nuée d’étoile pour la séparer de son amant et empêcher ce dernier de la retrouver. La voie lactée les séparaient désormais. Leur amour toujours intact, face aux pleurs de la princesse il fut accordé aux amoureux et à leu

« Tanabata » ou la fête des étoiles, célébrée au Japon le 7 juillet. Sur des papiers colorés, sont inscrits des voeux.rs enfants de pouvoir se réunir une fois l’an, la 7e nuit (« Tanabata », 七夕) du 7e mois. Le 7 Juillet. La légende dit que si on fait un voeu ce jour-là, sur un morceau de papier qu’on accroche à des branches de bambou, le voeu sera exaucé.

Ce joli conte, issue de la mythologie chinoise, est célébré chaque année au Japon. Les enfants apprennent une chanson à la maternelle et inscrivent leurs voeux sur des tanzaku colorés. Les japonais ne manquent pas d’observer le ciel ce soir-là, à l’affût de Véga (la princesse) et Altaïr (le berger) qui semblent se rapprocher dans le ciel.