Les « Depatos », le shopping à la japonaise

Lundi, 11 février 2013

Des millions de japonais font du shopping chaque jour dans ces grands magasins

Héritage de l’occupation américaine ou pas, les japonais aiment leurs « depatos« . Lorsque vous visitez Tokyo, d’emblée vous êtes impressionnés par le nombre de ces immeubles dévoués à la société de consommation à laquelle n’échappent pas non plus les japonais.

Le mot « depato » (デパート) vient de l’expression anglaise « department store », soit « grand magasin » en français. Imaginez l’équivalent des Galeries Lafayette à Paris … Des dizaines de Galerie Lafayette, parfois espacées les unes des autres de seulement quelques centaines de mètres et chacun faisant chacune une dizaine d’étages. Voilà le type de paysage urbain que présente souvent Tokyo (mais aussi à un degré moindre Osaka …), qui compte plus de 13 millions d’habitants (plus de 30 avec sa grande banlieue) et est la région la plus riche du monde en terme de PIB (Produit Intérieur Brut). Cette richesse moyenne explique en partie la pérennité des depatos, malgré les prix des articles qui y sont proposés. En effet, on y trouve avant tout des produits chers et même des produits de luxe. Les plus grandes marques y sont représentées, de Vuitton à Chanel, en passant par Prada, Tiffany et Cartier, pour n’en nommer que quelques-unes. A cela s’ajoutent des produits de luxe japonais comme par exemple les étages où l’on trouve les kimonos (qui valent plusieurs milliers d’Euros) ou encore des produits laqués (Shikki, Urushi). Pour ceux qui n’ont pas les moyens de faire leur shopping dans les depatos, il s’agit en fait de se promener comme on se promènerait dans une galerie de musée. Et de rêver.

La constitution des depatos répond à un schéma quasiment uniforme. Le rez-de-chaussée est consacré à la cosmétique, la mode et les accessoires, voire les bijoux aussi. Plus haut, des boutiques de marques : vêtements, chaussures, accessoires … Un étage pour les femmes, un pour les hommes. Un autre étages est dédié au bijoutiers (encore). Plus haut, les enfants ne sont pas oubliés et on peut ainsi trouver de jolis vêtements pour eux et des jouets bien sûr. Puis un ou deux étages sont consacrés à la maison, l’intérieur, la décoration. Plus haut il n’est pas rare de trouver des magasins pour le sport et les activités de plein air, ainsi qu’une grande librairie. Où que vous vous rendiez, les employés sont toujours aimables, souriants et serviables – une constance du service au Japon. Et tandis que vous vous rendez d’un étage à l’autre, si vous préférez l’ascenseur à l’escalator, vous serez accueillis par de jolies dames en uniforme qui ne manqueront jamais de vous saluer, de tenir la porte puis d’annoncer les étages.

 

Vue de haut d’un depato à Tokyo

Sur le toit des ces immeubles véritables temples de la consommation, on trouve parfois des jardins pour se relaxer et même de petits … temples Shinto. L’un des derniers étage est consacré aux restaurants, souvent chers mais abordables. Restaurant de sushi, de tempura, de soba (nouilles au sarrasin) et autres spécialités japonaises, mais aussi restaurant chinois, coréen, italien, français voire hawaïen. Il y en a pour tous les goûts. Mais justement, le plus spectaculaire pour le goût (le plus spectaculaire de votre expérience dans un depato) est en bas, tout en bas, en sous-sol. C’est là que sont invariablement réunis des dizaines de traiteurs, maraîchers, poissonniers, bouchers, pâtissiers, boulangers (on y trouve un excellent pain) etc … Tous les sens sont en alerte … Les couleurs flamboyantes de tous ces aliments frais … Des odeurs, senteurs et parfums divers embaument … Tout cela dans un brouhaha et une agitation créés par les clameurs de marchands désireux d’attirer l’attention des badauds … Il ne vous reste plus qu’à goûter un « mame » (haricot), un morceau de « tonkatsu » (porc pané frit) ou de yakitori (brochette de poulet) ou encore à boire une petite gorgée de sake … Si vous avez de la chance, peut-être pourrez-vous goûter un morceau de melon ou de pêche, parfois produits de luxe eux-aussi (un melon peut valoir plus de 100 Euros et une pêche plus de 10 Euros … En vérité ces articles ne sont pas disponibles pour être goûtés .. Vous pouvez être sûrs de leur saveur sucrée exceptionnelle). Un régal pour tous les sens. Des mets venus de tout le Japon (parfois de l’étranger aussi), cuisinés et confectionnés avec toute la passion, la créativité et tout l’art et la rigueur qui caractérisent le travail des japonais.

Les japonais sont donc fous de leurs depatos, comme si c’était là le passe-temps national. Le shopping prend ainsi au Japon des dimensions remarquables, même pour nous occidentaux. Les japonais ont aussi un autre regard sur ce qu’ils achètent. Tandis que les boutiques où, a contrario, tous les articles coûtent l’équivalent de quelques euros connaissent également un grand succès, le marché du luxe reste florissant au Japon car les japonais hésitent peu à dépenser pour obtenir de la qualité … Malgré la crise, les japonais continuent de consommer du luxe et des marques. D’ailleurs, les ventes cumulées des depatos constituent pour les analystes un indicateur économique très surveillé. Mitsukoshi, Takashimaya, Sogo … Sept jours sur sept, plus qu’un passe-temps, une passion japonaise.

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Jeudi, 8 novembre 2012

Enfin nous ouvrons notre blog afin de partager avec vous des nouvelles de notre site, AvenueDuJapon.com, mais surtout afin de vous faire découvrir la culture japonaise à travers nos produits. Entre tradition et innovation, le Japon regorge de produits souvent inconnus en Europe. Des objets souvent très « futés » et donc utiles. Des objets ayant souvent comme caractéristiques un sens de l’esthétique unique.  Alors venez nous rendre visite régulièrement !

Mata-ne* !

 

* A bientôt !