En attendant le printemps …

Samedi, 27 février 2016

 

Les japonais n’ont pas que les prévisions météo, ils ont aussi les prévisions des cerisiers en fleur (sakura). Chaque année, l’agence météorologique japonaise (Japan Weather Association) donne des prévisions sur les fameux cerisiers en fleur, si importants dans la culture locale. Il s’agit de savoir à quelle date le « cherry blossom » aura lieu, dans chaque ville du Japon. Et surtout le pic de la floraison. De fin mars à Kyushu (sud) à mai à Hokkaido (nord), les japonais suivent donc ces prévisions. Ils attendent avec impatience de pouvoir admirer la nature – c’est « hanami », un moment privilégié où on passe du temps (promenades et pique-niques) à profiter de l’éphémère beauté des cerisiers en fleur.

Pour ceux qui comptent ce rendre au Japon ce printemps, voici les premières prévisions de la JWA (source: Japan-Guide):

Votre signature en japonais !

Lundi, 22 février 2016
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Vous le savez peut-être déjà: au Japon, on ne signe pas au moyen d’un stylo. On utilise son tampon personnel (appelé « hanko » ou « inkan »).

Tous les japonais ont leur propre hanko; c’est donc indispensable dans la vie de tous les jours, pour toutes les formalités comme à la banque par exemple.

AvenueDuJapon.com propose de fabriquer votre propre hanko.

Indiquez-nous votre nom ou prénom, et nous le retranscrirons en katakana (l’ »alphabet » syllabique conçu pour les mots étrangers au Japon). Choisissez ensuite parmi notre gamme de hankos … Impression ronde ou carrée … Taille de 15 mm, 18 mm … Matériau en plastique, bois, pierre ou titane … De nombreux modèles pour tous les budgets (de 14,90€ à plus de 150€ selon les modèles) et encore de nombreuses nouveautés à venir. Alors donnez un charme oriental à votre vie de tous les jours avec les hankos. Les artistes (peintres, photographes …), en particulier, apprécient ces objets.

Consultez notre gamme de hanko en cliquant ici.

Exemples de prénoms en katakana, et de leur impression:

White Day

Vendredi, 14 mars 2014

Comme nous vous le disions le 14 février dernier, un mois après la Saint-Valentin, les japonais fêtent le « White Day ». Les garçons offrent en retour aux filles des chocolats (blancs) et autres sucreries ou, selon les liens qui les unissent (et leur âge !) de la lingerie (blanche) ou encore des bijoux. Il est de coutume que les cadeaux offerts le 14 mars valent trois fois plus que ceux de la Saint-Valentin.

Cette coutume est récente (elle date de la fin des années 70) mais bien ancrée au Japon et dans d’autres pays asiatiques. Les grands, comme les petits (dès la maternelle) offrent des cadeaux à l’élue de leur coeur, leurs collègues ou leurs amies.

Le fêtes des filles, « Hinamatsuri »

Dimanche, 2 mars 2014

Chaque 3 mars, les japonais fêtent hinamatsuri : littéralement « le festival des poupées ». On prie pour la bonne santé et le bonheur des petites filles. À cette occasion, dans la plupart des familles on expose des poupées, « hina-ningyo ». Cet arrangement inclue toujours des poupées de l’empereur et l’impératrice, et parfois celles de serviteurs et musiciens, ainsi que des meubles et des objets (instruments de musiques, lampadaires …).

Des scènes d’antan (celles des cours impériales) sont ainsi reconstituées, à la manière de nos crèches de Noël.

Cette coutume fut importée de Chine et consistait autrefois à déposer tous ses problèmes dans une poupée de papier que l’on déposait dans le cours d’une rivière qui les emportait ainsi (« nagashi-bina »). Cette coutume est d’ailleurs encore pratiquée dans certains endroit au Japon. Partout au Japon, les petits de maternelle fabriquent des poupées, en terre cuite ou en papier (voir photo ci-contre).

Les poupées hina-ningyo sont souvent parées de véritables kimonos, reconstitutions de ce qui était porté durant l’ère Heian, du IXè au XIIe siècle. Ainsi l’impératrice porte-t-elle une robe « juuni hitoe » – « juuni » signifiant 12, il s’agit d’une robe à douze épaisseurs. Les matériaux et les motifs employés sont ceux des kimonos d’autrefois. Et les visages des poupées sont parfois uniques. C’est pourquoi certaines de ces scenettes se vendent au Japon dans les grands magasins à des prix très élevés, atteignant parfois 10.000€ (plus de 1.000.000 de Yens) – voir les photos ci-dessous. On comprend mieux pourquoi ces objets de  valeur se transmettent de génération en génération. Bien entendu, il existe des sets beaucoup moins chers, à quelques Euros seulement !

Une fois le 3 mars passé, il est de coutume de ranger sans tarder les poupées, ce sans quoi, selon la tradition, la fille de la famille se mariera tard …

Comme souvent au Japon, on associe des plats ou aliments à certaines célébrations. Pour Hinamatsuri, il s’agit surtout de hishimochi, des gâteaux de riz en losange tricolores : le rose ou rouge chasse les mauvais esprits, le blanc symbolise la pureté, et le vert la santé. Et on mange aussi des friandises appelées hina-arare, sortes de senbei sucrés multicolores.

Pour finir, voici le premier couplet de la chanson « Joyeux Hinamatsuri » (« Ureshii Hinamtsuri ») :

Allumons les lanternes   (akari o tsukemasho bonbori ni)

Préparons les fleurs des pêches   (o hana o agemasho momo no hana)

Cinq musiciens de la cours jouent du tambour et de la flûte   (gonin bayashi no fuetaiko)

Aujourd’hui c’est le joyeux hinamatsuri !   (kyou wa tanoshii hinamatsuri)

Tous les enfants japonais apprennent cette chanson – regardez et écoutez plutôt :

 

 

La Saint-Valentin au Japon

Vendredi, 14 février 2014

Les japonais fêtent aussi la Saint-Valentin mais d’une manière originale : c’est la femme qui offre un cadeau à l’élu de son coeur. Les chocolatiers sont parvenus à imposer leur volonté : le cadeau offert est du chocolat (souvent en forme de coeur, bien entendu). On dit d’ailleurs que ces compagnies effectuent la moitié de leur chiffre d’affaire annuel à cette occasion …

Dès l’école primaire, les petites filles offrent des chocolats aux garçons qu’elles préfèrent. L’occasion pour les jeunes gens de déclarer leur flamme.

Autre originalité de la Saint-Valentin japonaise : la création du « White day » un mois plus tard. Le 14 mars, ce sont en effet les hommes qui offrent à leur dulcinée un cadeau, de valeur supérieure (un cadeau de valeur inférieure serait de mauvais augure et donc très mal pris …).

Enfin, il faut noter une nuance importante – au cas où vous seriez surpris de recevoir du chocolat de la part de japonaises. Il est en effet de coutume pour ces dernières d’offrir aussi des chocolats à des hommes pour lesquels elles n’ont pas de sentiments autres qu’amicaux, au plus. C’est ce que l’on appelle le « giri-choco » (prononcer « guili-tchoco », « gili » signifiant « obligation »). C’est aussi souvent destiné à des collègues ou même à son patron; c’est un geste de gratitude. Les filles entre elles s’offrent également du chocolat. On appelle cela « tomochoko », le chocolat des amies.

 

Bonne Saint-Valentin !

Setsubun, fête du « Printemps » au Japon

Lundi, 3 février 2014

Tandis que les chinois fêtent leur nouvel an, chaque 3 février, au Japon, on fête Setsubun. C’est le passage de l’hiver au printemps (Risshun), tel que l’indiquait le calendrier des japonais autrefois. C’est donc un nouveau commencement. Cela se traduit par la volonté de nettoyer des mauvais esprits les lieux où l’on vit, et même les lieux publics. Pour cela, les japonais achètent des graines de soja secs et les lancent (comme on lancerait du riz à des mariés) autour et dans la maison, tout en s’écriant : « Oni wa soto, Fuku wa uchi » (« Dehors les mauvais esprits, Faites entrer le bonheur ! »). On lance les graines dans toutes les pièces de la maison, et parfois sur une personne de la famille parée du masque du démon. C’est ce que l’on appelle mamemaki.

Cette coutume fut introduite de Chine au Japon, au 8ième siècle. Si les enfants s’y prêtent volontiers – voyant là un jeu rigolo – les grandes personnes respectent aussi souvent ce rite ancestral, par exemple dans les temples et les sanctuaires. Les sumotori, personnages importants dans la société japonaise, sont aussi connus pour pratiquer ce rite. Enfin, il est de coutume de manger autant de graines que son âge comporte d’année, plus une pour la nouvelle année.

 

Meishi : l’étiquette des cartes de visite au Japon en 10 conseils

Jeudi, 16 janvier 2014

Ce n’est pas un cliché, les cartes de visite – Meishi – sont très importantes au Japon. C’est un rite incontournable dans le milieu des affaires et il est important de ne pas sous-estimer ce « cérémonial » si l’on veut parvenir à ses fins.

L’usage est strict : présentez votre carte en la tournant de telle sorte que son destinataire puisse lire ce qui est indiqué dessus. Pour cela, tenez la carte par les deux coins supérieurs de la carte, les pouces sur le dessus. Il est essentiel de bien  présenter la carte de visite à deux mains, sauf en cas d’échange simultané (voir photo ci-dessous). Votre interlocuteur la recevra des deux mains également, en tenant les deux coins inférieurs. Dès lors qu’une personne japonaise a des relations d’affaire avec des étrangers, elle veillera à indiquer ses coordonnées en « romaji » (notre alphabet) au verso. Réciproquement, dans la mesure du possible, veillez à présenter vos cartes avec un côté en japonais.

 

Voici l’ « étiquette » des cartes de visite qu’il est bon de connaitre :

 

1. L’échange des cartes est certainement le plus important – voir ci-dessus. Notez qu’il est possible d’offrir et recevoir une carte simultanément. Cela se fait alors respectivement de la main droite, et de la main gauche (voir photo ci-dessous).

2. Assurez-vous que votre « meishi » soit dans un état impeccable.

3. Il ne faut pas placer ses doigts sur les informations figurant sur la carte.

4. Lorsqu’on reçoit une « meishi », il faut bien prendre le temps de lire ce qui est indiqué dessus.

5. Il faut bien évidemment remercier la personne.

6. Entre japonais, la personne de rang hiérarchique inférieur présentera sa carte à une hauteur moindre que celle à laquelle l’autre personne lui présentera la sienne. Si vous avez à faire à un client ou un prospect, n’hésitez pas à procéder ainsi. Mais il ne vous tiendra pas rigueur si vous n’appliquez pas cette coutume.

7. Il est considéré comme très impoli de plier la carte, de la mettre dans la poche ou encore d’écrire dessus … Simplement du bon sens.

8. S’il y a une réunion, posez la ou les carte(s) devant vous pendant toute sa durée.

9. Conservez vos cartes dans un étui, et posez celle de votre interlocuteur sur cet étui le temps de la réunion. Si vous avez reçu plusieurs cartes, posez celle de la personne de plus haut rang sur votre étui, les autres simplement sur la table.

10. À la fin de l’entretien, rangez les cartes de visite reçues dans votre étui, sous les vôtres.

Les japonais attachent une grande importance aux détails. Ainsi, ils ne manqueront pas d’observer l’étui dans lequel vous avez rangé vos cartes de visite. L’étui, presqu’autant que la carte, est pour eux révélateur de la personne.

Si vous êtes amenés à faire affaire avec des japonais, respectez au maximum ces quelques règles qui montreront que vous vous souciez de vos interlocuteurs. C’est une manière d’instaurer un climat de confiance crucial pour travailler avec les japonais. C’est ce qui peut faire la différence entre un contrat conclu ou un échec.

Hatsumôde, la première visite au temple

Mardi, 7 janvier 2014


Autre coutume du nouvel an japonais, les premiers jours suivant le nouvel an, on se rend au temple Shinto, ou bouddhiste. C’est Hatsumôde. On s’y rend en famille, au prix parfois d’une très longue file d’attente, pour prier et pratiquer d’autres rituels. On achète ainsi des amulettes (omamori) pour la nouvelle année, et on rend celles de l’année passée. On les dépose dans un grand feu pour symboliquement tirer un trait définitif sur l’année qui vient de s’écouler.

Parfois on y boit aussi un peu de sake. Et surtout, on lit la bonne aventure sous la forme de petits papiers (omikuji) sur lesquels sont inscrites des prédictions. Si ces dernières sont favorables, on garde le papier. Sinon, on s’en défait en l’attachant à un fil, sur le lieu même du temple.

Ozôni, le plat japonais du début de l’année

Vendredi, 3 janvier 2014

Photo: en haut à gauche, des aliments accompagnent ozôni. Roulade d’oeuf et surimi décoré (le cheval est le signe chinois de l’année 2014). En bas à droite, du mochi grillé au four.

 

C’était à l’origine un plat prisé par les samouraïs. C’est désormais le plat que les japonais consomment à l’aube de la nouvelle année.  Il s’agit d’Ozôni (雑煮). Ce mot est composé de deux caractères chinois signifiant respectivement « mélanger » et « mijoter ». Préparer ce plat japonais est aussi simple que son nom l’indique.

Il n’y a pas une seule recette d’ozôni mais au moins autant de recettes qu’il y a de régions. Outre le bouillon, les ingrédients sont les légumes,  la viande et les mochis (gâteaux de riz).

Pour quatre personnes, préparez un bouillon de 750ml. Bouillon de poisson (daishi) ou soupe miso. Versez :

Une pincée de sel

15ml de sake

15ml de shoyu (sauce soja)

Ajoutez les légumes : carottes, daikon (radis japonais), oignons, poireaux, mitsuba (persil japonais), épinards … À vous de choisir. Et la viande : poisson ou poulet, ou encore des meatballs (« boulettes »). Laissez mijoter jusqu’à ce que les légumes soient bien tendres.

Servez, accompagné d’un bol de riz et si possible de petits plats comme les japonais le font (voir ci-contre : lotus, surimi, sardines …).

Bonne Année de la part d’AvenueDuJapon.com

Mercredi, 1 janvier 2014

L’équipe d’AvenueDuJapon.com vous souhaite une

Excellente Année 2014 ! *

 

Santé, Amour, Bonheur, Prospérité …

 

Nous en profitons pour vous remercier de votre confiance et vous annoncer beaucoup de nouveaux produits japonais qui vous plairont. Nous espérons aussi continuer à vous faire découvrir ce fascinant pays qu’est le Japon.

 

Bonne Année !

明けましておめでとう

あけましておめでとう

Akmashite Omedetou !

 

* C’est l’année du Cheval. C’est votre année si vous êtes né(e) en 1918, 1930, 1942, 1954, 1966, 1978, 1990 ou 2002 (et pour ceux nés en janvier de 1919, 1931 … 2003)

Oshôgatsu, le nouvel an japonais

Lundi, 30 décembre 2013

Période de congés d’environ une semaine calée autour du jour de l’an, Oshôgatsu correspond à nos fêtes de fin d’année. Depuis l’ère Meiji, les japonais fêtent en effet la nouvelle année selon le calendrier grégorien. Avec la « Golden Week » (succession de jours fériés en mai) et  Obon (célébration des ancêtres, en août), Oshôgatsu sont les vacances principales dont bénéficient les japonais. C’est, comme Obon, un moment privilégié que l’on passe le plus souvent en famille.

De nombreuses coutumes prennent place pendant Oshôgatsu.

Ômisoka

C’est la veille du jour l’an, l’équivalent de notre Saint-Sylvestre. Le programme le plus regardé à la télévision japonaise (sur la chaine nationale NHK) est diffusé. Il s’agit d’une émission où des chanteurs s’affrontent, l’équipe rouge des femmes contre l’équipe blanche des hommes. De 19h30 à 23h45, la soirée des japonais est donc accompagnée de chansons. Vers 23h, on mange un bol de toshikoshi-soba ou toshikoshi-udon. Les longues nouilles permettent selon la tradition de passer de l’ancienne année à la nouvelle (littéralement « raccompagner l’ancienne année et accueillir la nouvelle »), et sont un symbole de longévité.

On prépare aussi les plats des prochains jours (Ôsechi, voir ci-dessous). En effet, selon la tradition, on évite de cuisiner les trois premiers jours de l’année, ce qui porterait malheur. Souvent, on se contente en réalité tout simplement d’acheter les repas.

À minuit, les japonais se rendent au temple (Shinto ou bouddhiste) : c’est Hatsumôde. Sinon, ils iront l’un des jours suivants (nous en reparlerons donc très prochainement !). Au temple Shinto, on prépare le amazake, boisson sucrée faite à partir de riz fermenté (mais sans ou avec très peu d’alcool). Dans les temples bouddhistes, à minuit, on fait sonner 108 fois une grande cloche, soit, selon la tradition bouddhiste, une fois pour chaque pêché et chaque tentation terrestre. C’est « joya no kane ». Une manière de se « purifier » pour la nouvelle année.

Les « décorations »

Pour fêter la nouvelle année, les japonais décorent la maison, à l’extérieur. Shimekazari est fait de paille, de papier et d’une orange que l’on accrochent sur la porte d’entrée de la maison pour demander aux dieu la prospérité.

Shimenawa est une corde de paille tressée. On l’accroche à l’entrée pour porter bonheur et pour éloigner les mauvais esprits. Plus fréquemment, de chaque côté de la porte, ou du portail, on fixe un kadomatsu (voir ci-dessus à gauche), une décoration fabriquée avec du bambou, de la paille et des branches de pin. Ce dernier symbolise aussi la longévité. A défaut d’un vrai kadomatsu, on pose souvent des feuilles de papier avec un dessin de cet objet traditionnel.

La nourriture (Ôsechi)

Il y a de nombreux plats traditionnels du nouvel an japonais. Souvent, ces mets ont une signification basée sur un jeu de mots. Ainsi, « mame » signifie phonétiquement « haricots noirs » mais aussi « la santé ». Outre ces haricots noirs, on mange de la daurade en espérant beaucoup de bonheur, des crevettes pour une longue vie (l’apparence de la crevette suggérant un vieillard barbu au dos recourbé), des omelettes (le jaune symbolise l’or, la blanc l’argent), une algue appelée konbu pour des moments joyeux, des oeufs de harengs  ou des oranges amères pour la fertilité si l’on veut un enfant. Au-delà du double sens que les japonais donnent aux mots, ils privilégient à cette période de l’année des plats qui se conservent facilement, notamment des aliments secs. Le 7 janvier, pour se remettre des festivités, ils mangent la soupe des « 7 épices » (nanakusagayu).

Mais ce qu’on consomme le plus pendant Oshôgatsu est le mochi. Il s’agit de gâteaux de riz. Le riz gluant bouilli est placé dans un mortier de bois et pilé au moyen d’un maillet. La pâte de riz obtenue est ensuite passée au four et mangée avec de la sauce soja (shoyu). Ou alors on la mange dans sa soupe.

Les salutations d’usage et autres coutumes

Avant Oshôgatsu, il est coutume de souhaiter la bonne année, « yoi otoshi wo » : « passe une bonne nouvelle année ». En janvier, on salue les gens en leur souhaitant un bon début d’année : « akemashite omedetô« .

Il est aussi coutume d’offrir aux enfants de l’argent dans de jolies enveloppes décorées (voir photo ci-contre), c’est otoshidama. Aussi, les japonais passent beaucoup de temps à préparer et envoyer leurs voeux par des cartes postales qu’ils fabriquent souvent eux-mêmes (nengajô). C’est l’occasion de rester en contact avec ses amis et connaissances, et de leur donner des nouvelles de sa famille. Sur la carte postale, on imprime en effet le plus souvent une photo familiale, ainsi que la représentation du signe chinois de la nouvelle année (le cheval en 2014). Les « nengajô » vendues par la poste japonaise possèdent un numéro de loterie dont le tirage est effectué à la mi-janvier.

 

Comme souvent au Japon, la vie est rythmée par le poids des traditions, a fortiori pendant une période festive comme Oshôgatsu. Certains disent que c’est la manifestation d’un certain conformisme. Mais c’est avant tout un moyen de maintenir la cohésion de la société, et surtout de renforcer l’importance de la famille.

« Ofuro », le bain japonais, bien plus qu’un bain

Vendredi, 27 décembre 2013

Le bain – ofuro (prononcer « aufouleau ») est très important au Japon. Non qu’il ne le soit pas chez nous. Mais c’est au Japon, sinon une cérémonie, un moment essentiel de la journée, l’hiver surtout.

Autrefois, les japonais se rendaient au bain public (les sento, qui existent toujours) pour faire leur toilette. C’était aussi l’occasion de socialiser avec ses voisins. Aujourd’hui, cette dimension sociale a été maintenue, même si elle est désormais limitée au cercle familial. On prend des bains en famille, avec son papa et/ou sa maman – les enfants ont souvent de nombreux jouets, posters, puzzles, conçus spécialement pour cet endroit, notamment des jeux éducatifs pour apprendre à lire pour les plus petits, les tables de multiplications pour les plus grands, ou encore la géographie …

Comme un onsen (bain thermal), c’est d’abord un moyen de se relaxer. Mais surtout, l’hiver, c’est le moyen de bien chauffer son corps pour affronter le froid … de la maison.

Au Japon, le chauffage central est peu utilisé, hors de l’île d’Hokkaido qui se trouve au nord. Poids de la tradition, soucis des économies d’énergie ? Sans doute un peu de tout cela. Toujours est-il qu’en général les parties communes ne sont pas chauffées  (couloirs, WC, salle de bain). Et on ne chauffe les pièces que lorsque l’on s’y trouve (les habitats modernes disposent de climatiseurs réversibles). Ainsi les chambres ne sont chauffées que peu avant de se coucher, et le séjour n’est chauffé que lorsqu’une personne s’y trouve. C’est la raison pour laquelle la température dans la maison atteint couramment 12 voire 10 … voire 8 degrés parfois ! Il est donc indispensable de prendre un bain pour chauffer son corps. Un quart d’heure dans une eau à 41 ou 42 degrés, et vous êtes prêts à affronter le froid dans la maison. Faisons justement un petit aparté en posant cette question :

Pourquoi un pays aussi moderne que le Japon ne construit-il pas des maisons avec le chauffage central ?

Il y aurait plusieurs réponses à cette question primordiale pour tout étranger ayant foulé le sol nippon en hiver.

1. Une raison évidente est que les habitations japonaises ne sont pas bien isolées. Les murs sont  peu épais. Est-ce pour se conformer aux normes antisismiques, les habitations devant être plus « flexibles » ? En tous cas, les japonais ont justement le souci de limiter le coût de construction, gardant toujours à l’esprit la menace permanente de dommages dus à un tremblement de terre.

2. Les hivers sont assez doux au Japon. En revanche, les étés sont très chauds. La température peut être écrasante en août (plus de 40 degrés), pendant plusieurs semaines. Le souci des japonais serait donc de lutter contre la chaleur de l’été plutôt que la froideur de l’hiver.

3. Enfin, voici une explication a priori peu rationnelle mais pourtant bien réelle. La culture japonaise est issue du shintoïsme, de l’animisme. De cela découle le fait que les japonais sont très proches de la nature. Il est ainsi naturel, presque souhaitable, qu’il fasse froid en hiver. Quiconque connait le Japon comprendra ce qui peut surprendre notre façon de pensée cartésienne.

On a donc bien froid au Japon l’hiver, mais on s’habitue grâce à quelques « trucs » : trois ou quatre ou cinq pull-overs, autant de couvertures sur le lit/futon, les « bouillottes » électriques, les tapis chauffants, le kotatsu désormais électrique lui aussi (il s’agit d’une table avec un chauffage dessous – autrefois les japonais dormaient autour d’un kotatsu chauffé au charbon de bois) ou encore le siège … des toilettes chauffants, eux aussi. On boit aussi du thé vert chaud mais surtout, vous l’avez compris : on prend des bains !

Les particularités du « ofuro »

On ne prend pas un  bain au Japon comme on le prend chez nous. La règle fondamentale à savoir pour l’étranger avant de prendre un bain au Japon est qu’il faut se laver avant d’y entrer. C’est logique puisque sa fonction première est de chauffer.

Une salle d’eau japonaise contemporaine est composée de cette manière :

. Espace « Lavabo » : lavabo, pharmacie, placards et souvent la machine à laver le linge, soit en tout 2 mètres carrés environ. Classique.

. Espace « Ofuro », lui-même divisé en 2 parties. Cet espace est séparé d’une manière parfaitement étanche de la partie « Lavabo » par une porte. On peut éclabousser comme on veut lorsqu’on se lave – c’est conçu pour cela.

L’espace ouvert « Ofuro » se compose de la partie « Douche » d’un mètre carré environ : c’est en fait l’équivalent d’une cabine douche sauf qu’elle comprend aussi le bain. La douche est suspendue (on peut décrocher le pommeau et le fixer à deux hauteurs, une pour les enfants, une pour les grands), il y a un grand miroir,  un petit banc pour s’assoir, un robinet situé à 30 cm du sol pour remplir les baquets et bassines qu’on utilise pour se laver, des étagères pour disposer savons et shampooings. C’est là qu’on y fait ses ablutions, avant de rentrer dans la baignoire connexe. Cette dernière est différente de la nôtre : elle est moins longue (presque carrée) mais plus profonde : on ne peut étendre les jambes. Pour avoir son buste entièrement immergé, il faut les plier. Pas de bain moussant mais des sels de bains effervescents à la fleur de cerisier, au yuzu …

Des commandes électroniques sont disponibles : réglage de la température du bain (thermostat), bouton d’alarme et autres fonctions … Un autre panneau de commande est souvent présent dans la cuisine des habitations modernes : on peut ainsi faire couler ou réchauffer à la température souhaitée le bain sur la simple pression d’un bouton. Une alarme retentit dans la maison lorsque c’est prêt. Enfin, un couvercle (composé de deux parties) est posé sur le bain afin d’en conserver la chaleur puisque l’eau est destinée à être ré-utilisée plus tard par les autres membres de la famille. Le couvercle sert aussi à limiter un peu l’humidité (problème récurrent au Japon, et pas seulement dans cette pièce). On le retire ensuite et on le pose contre le mur, un crochet étant prévu à cet effet. Une fois qu’on a bien chauffé son corps, il ne reste plus qu’à se rincer, se re-laver, et voilà, on est prêt à se glisser dans le futon et ses nombreuses couvertures !

Noël au Japon

Mardi, 24 décembre 2013

Noël n’a bien entendu pas la même signification au Japon que chez nous, mais les japonais le fêtent tout de même.

À vrai dire, Noël n’a pas de signification ici, c’est tout simplement une manifestation de l’influence de l’occident, et des Etats-Unis en particulier. Ici, tout le monde comprend « Merry Christmas » – à prononcer « Meli coulissoumasou ». Le père Noël existe bien. On l’appelle Santa (du Santa Claus américain) … Ou plutôt Santa-San (marque de respect bien méritée pour celui qui gâte nos enfants). Santa-san gâte sans doute moins les petits japonais que nos enfants, mais il ne manque en général pas de passer dans les chaumières nippones (pourtant privées de cheminées). Les boutiques et les rues sont décorées même si encore une fois, cela n’atteint pas l’embellissement de nos villes et villages. En somme, vous l’aurez compris, Noël au Japon est un Noël « light ». Pour preuve, précisons que le 25 décembre n’est pas un jour férié au Japon ! Kanpai quand même et … メリー クリスマス * !

* Merry Christmas

Le Yuzu, « citron » japonais à l’arôme unique

En hiver au Japon, on voit souvent dans les jardins des arbres avec de gros fruits jaune-orangés. Ce sont des yuzus, « citrons japonais ». Fleurs blanches en été. Fruits mi-mandarine, mi-pamplemousse en hiver, ils ont en effet une taille d’environ 7 cm, voire plus. Leur couleur, ni vraiment orange, ni vraiment jaune, en fait leur originalité, tout comme leur goût, ni clémentine, ni pamplemousse, ni citron. C’est bien un fruit unique, que l’on trouve dans le sud-est asiatique seulement.

Au Japon, on utilise son arôme dans la cuisine bien sûr : desserts, marmelades et dans de nombreux plats comme on utilise chez nous le citron. Son vinaigre est un délice. Mais c’est aussi une fragrance très usitée, comme le montrent les nombreux encens qui en possèdent, ou les huiles aromatiques qui en dérivent.

Si nous vous parlons aujourd’hui de ce fruit souvent méconnu en Europe, c’est aussi un prétexte pour vous parler d’une coutume japonaise de saison. Le jour du solstice d’hiver, les japonais prennent souvent un bain dans lequel ils mettent des yuzus – entiers, ou coupés. Selon cette tradition, un bain au yuzu donne la vigueur nécessaire pour surmonter la froideur de l’hiver et ne pas attraper du rhume.

 

 

Le saviez-vous ? Au Japon, les femmes tiennent encore les cordons de la bourse

Jeudi, 19 décembre 2013

Budget familial

Au Japon, même si de plus en plus de femmes travaillent (et le gouvernement s’évertue à encourager cela, en même temps qu’il essaye de relancer la natalité …), encore beaucoup d’entre elles mettent entre parenthèse leur carrière pour élever leurs enfants. C’est donc le mari qui est souvent l’unique pourvoyeur. Pourtant, c’est bien la femme au foyer qui détient les cordons de la bourse. Pourquoi pas. Mais, plus étonnant, c’est elle qui donne à son époux son « argent de poche« . Et au restaurant, c’est aussi elle qui va régler la note … Beaucoup d’homme semblent s’accommoder de ce système si on en croit un récent sondage conduit par un site de rencontres en ligne japonais (Nozze) dans lequel ils disaient vouloir recevoir l’équivalent de 300€ par mois d’argent de poche …

Il est vrai que cette répartition des rôles traditionnelle tend à disparaitre avec l’émancipation – heureusement inévitable – des femmes. Mais cela reste encore fréquent dans une société conformiste. D’ailleurs, environ 60% des femmes au foyer auraient un compte « secret » … au su de leur mari qui n’en ignorent le plus souvent pas l’existence mais juste le montant.

La saviez-vous : au Japon, on ne signe pas …

Lundi, 16 décembre 2013

Le hanko, sceau personnel, est souvent placé dans une petite boite où se trouve aussi de l’encre rouge.

Au Japon, on ne signe pas de sa main : une signature manuscrite n’est pas reconnue par la loi. À la place, on utilise un « hanko« , cachet gravé à son nom. Ce « tampon » était traditionnellement fabriqué en bois, en pierre ou en ivoire. Il est aujourd’hui le plus souvent en bambou ou en plastique.

Pour signer les actes officiels, on fait enregistrer son sceau personnel à la mairie après l’avoir fait fabriquer sur mesure chez un fabricant spécialisé – selon la matière, le prix peut aller jusqu’à plus de 100€. Si on a un nom de famille commun, on peut trouver son hanko pré-fabriqué dans des supérettes pour un prix plus modique. Bien entendu, une personne morale dispose elle aussi de son sceau personnalisé. L’encre utilisée est le plus souvent rouge. Elle est souvent incluse dans les petites boites et les étuis qui sont vendues pour ranger son tampon.

Les noms japonais sont en kanjis (caractères chinois) et les hankos sont réservés aux japonais (et aux chinois, taïwanais …). Toutefois, pour les occidentaux, il est possible d’obtenir son propre hanko en katakana, l’ »alphabet » syllabique japonais utilisé pour retranscrire les mots et les noms étrangers. Nous reparlerons prochainement des alphabets syllabiques ainsi que des kanjis.

Si vous le souhaitez, vous pouvez commander votre sceau personnel en katakana qui sera fabriqué sur commande.

Jizô Bosatsu, une divinité japonaise

Statues de trois religieux bouddhistes Jizo Bosatsu

Jizô Bosatsu est une des divinités les plus populaires du Japon. Il est souvent représenté par des statues de pierre, sous la forme d’un religieux bouddhiste au crâne rasé que l’on trouve dans les temples, ou comme borne sur le bord des routes. C’est en effet le protecteur des voyageurs. C’est surtout le protecteur des familles. Jizô est ainsi particulièrement vénéré car il protège les femmes enceintes et les enfants. Les femmes l’implorent pour être fertiles et le prient pour que leur grossesse se passe bien. Les parents déposent parfois à ses pieds des jouets, lorsque leur enfant a guéri d’une grave maladie.

Dans la tradition japonaise, Jizô Bosatsu est aussi celui qui guide vers le salut les enfants décédés. C’est la raison pour laquelle on voit parfois ces statues avec un bavoir. Selon la religion bouddhiste japonaise, les enfants n’ont pas encore eu le temps d’accomplir suffisamment de bonnes actions traverser le fleuve Sanzu. Mais Jizô veille sur eux, les protège et leur permet de traverser le fleuve sans encombre et de trouver ainsi la paix. 

Un peu de sagesse japonaise …

Mardi, 3 décembre 2013

Les proverbes en disent long sur une culture, un pays. Nous avons donc décidé de vous faire découvrir de temps à autre des dictons et proverbes japonais et partager ainsi un peu de la sagesse orientale. En voici donc quelques-uns (entre parenthèses, l’équivalent française ou l’explication du proverbe japonais).

Même les singes tombent des arbres (Tout le monde peut se tromper)

Le chat (ici, un manekineko) est l’inspiration de plusieurs proverbes japonais

Quelqu’un qui se brûle avec du lait chaud, soufflera sur une glace avant de la manger (Chat échaudé craint l’eau froide)

Prendre l’apparence d’un chat (Être hypocrite)

Donner une pièce d’or à un chat (Gâcher, offrir quelque chose à une personne qui ne saura pas l’apprécier pleinement)

Une perle pour un cochon (Comme ci-dessus)

Ne comptez pas les peaux des tanuki* qui n’ont pas encore été attrapés (Ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué)  *un tanuki est une sorte de blaireau

Le hibou a de grands yeux mais il voit moins bien que la souris (Ce n’est pas la taille qui compte)

Une pierre, deux oiseaux (Faire d’une pierre deux coups)

Le clou qui dépasse appelle le marteau (Ne sortez pas du lot; appel au conformisme)

Les poissons aiment beaucoup l’eau, car l’eau est bonne pour eux (Si vous êtes sincèrement bons avec quelqu’un, cette personne vous le rendra)

Une abeille sur un visage qui pleure (Un malheur n’arrive jamais seul)

Une fleur qui a chu ne peut retourner à la branche (Ce qui est fait est fait)

L’école maternelle au Japon

L’école maternelle au Japon

Aujourd’hui nous partageons avec vous les originalités du système éducatif japonais. Nous commençons avec l’école maternelle – ou plutôt une école maternelle, cette description n’étant pas forcément la généralité. Nous nous intéresserons dans un prochain article aux autres étapes de l’éducation académique nippone.

Mi-garderie, mi-école, les écoles maternelles japonaises (Yôchi-en ou Hoiku-en) accueillent les tout-petits, de quelques mois à plus de 6 ans. Au Japon, l’année scolaire démarre en avril. Les enfants ont 6 ans révolus lorsqu’ils rentrent à l’école primaire. Sauf pendant quelques jours fériés et de courtes vacances, les écoles maternelles sont ouvertes toute l’année pour permettre aux parents de travailler (août inclus, samedis inclus). D’ailleurs, seules ces écoles sont accessibles aux enfants dont les deux parents sont occupés – et ces derniers doivent s’en justifier pour disposer de places. On dépose les petits quand on veut, en général à partir de 7h, jusque 9h30 voire plus tard – même si un rassemblement et un appel ont lieu entre 9h et 9h30. On vient les chercher avant 19h, heure à laquelle l’école ferme.

L’arrivée

Un petit carnet de correspondance est déposé le matin. Les parents y inscrivent toutes les informations pertinentes que les maitresses prennent soin de lire. Elles s’assurent aussi que les élèves sont « genki » (en forme) en interrogeant les parents (ou grands-parents !). Les enfants collent à leur arrivée, sur leur petit agenda, un autocollant (« shilou », de l’anglais « seal ») sur la date du jour – moyen ludique d’apprendre les jours et les dates.

On apporte aussi chaque jour son bento (lunchbox dans laquelle les parents ont préparé le riz) et des vêtements de rechange, surtout l’été où les petits se changent au moins une fois par jour et prennent des douches. Et chaque semaine on change les draps de son futon. Une salle (le « holu », de l’anglais « hall ») sert à la fois de salle de spectacle lors des représentations annuelles, de temps à autre de salle de danse et de musique, et chaque jour de dortoir. Les futons sont sortis de grand placards et étalés en rang d’oignon peu après le déjeuner, par les ainés. Tous les enfants font la sieste, sauf les plus grands pendant les derniers mois qui précèdent leur passage à l’école élémentaire.

Les casiers avec les chapeaux, les petites tables, le lavabo à côté duquel sont suspendus brosses à dent et serviettes pour les mains

Tous les âges dans chaque classe

Les enfants du même âge portent des chapeaux de même couleur dans la cours de récréation. Ce sont des casquettes très légères et souples qui protègent les visages et l’arrière du cou. Ainsi par exemple les chapeaux roses sont pour les tout-petits qui viennent juste d’apprendre à marcher. Puis il y a les chapeaux jaunes vers 3 ans, rouges pour les 4 ans, verts pour les 5 ans et bleus pour les plus grands. Une des particularités des écoles maternelles japonaises est le fait que 3 classes d’âges sont mélangées. Dans la classe « Lion » seront des enfants de 4, 5 et 6 ans, de même que dans la classe « Ecureuil ». Les plus petits apprennent ainsi des plus grands, tandis que ces derniers se familiarisent avec le principe de responsabilité.

Le déjeuner 

Le déjeuner est servi dans les classes. Les plats sont préparés dans une petite cuisine. Les maitresses se transforment en serveuses après que les enfants eux-même soient allé chercher leurs plateaux. Ils prennent aussi leur bento et leurs baguettes. Une fois le repas terminé, ils rapportent leur plateau et rangent leur bento et baguettes dans leurs sacs. On se lave bien les mains avant et après le repas, et on se brosse même les dents – les brosses à dents sont accrochées à de petits crochets à côté des lavabos dans chaque classe, comme les serviettes individuelles pour s’essuyer les mains. Une fois tout cela achevé, les enfants vont faire la sieste. Puis activités, jeux et goûter se succèdent avant que les premiers parents ne viennent chercher leur progéniture.

Les activités

Les japonais étant très proches de la nature, on trouve dans les classes d’école maternelle des « animaux » : scarabées-rhinocéros (kabutomushi, un « animal de compagnie » très commun) et autres insectes dans des boites de verre transparentes, poissons … Les petits s’amusent avec les cloportes et les fourmis dans la cours en terre battue. Les activités y sont nombreuses (toboggans, trottinettes, foot, balançoires …), comme dans beaucoup de nos écoles. En revanche, on peut trouver dans les cours d’école japonaises de petites piscines dans lesquelles les petits sont initiés à l’eau et barbotent (au mois d’août). Dans les classes, les activités sont semblables à celles de nos enfants, avec quelques variantes bien sûr. Par exemple, tous les petits japonais apprennent à faire des origami. On y donne peut-être un peu moins d’importance au dessin et à la peinture que dans nos écoles, au bénéfice de nombreuses autres activités manuelles et artistiques (les maitresses savent souvent jouer du piano, instrument que l’on retrouve dans les maternelles).

Les enfants savent tous lire (hiragana et katakana) à leur sortie de l’école, en général même avant, à 5 voire 4 ans. Ils savent aussi compter et additionner.

Festival du sport, Undô-kai

Comme en France ou ailleurs, les enfants préparent des spectacles qu’ils donneront en représentations à leurs fiers parents. En plus, une fête du sport (Undô-kai) se déroule chaque année en octobre. Les enfants, qui se sont entrainés des semaines durant, s’affrontent dans des épreuves sportives qui parfois requièrent la participation des parents. Enfin, en mars une remise des diplômes (littéralement, d’ailleurs) a lieu pour les grands, parés ce jour-là de tenues élégantes achetées pour l’occasion.

 

Comment bien préparer le thé vert ?

Lundi, 25 novembre 2013

À l’occasion du lancement de notre gamme de thé vert (Ocha), nous avons pensé utile de partager avec vous les secrets d’un producteur de thé vert japonais sur comment bien préparer ce breuvage. Lisez attentivement ses conseils pour profiter au mieux de votre thé vert, chaque jour à la maison.

Le plus important à savoir est qu’il faut utiliser de l’eau tiède, afin de profiter au mieux de son arôme. Avec la juste température, vous obtiendrez un thé délicieux.

1. Mettez 2 cuillères à café (environ 10g) de feuilles de thé dans la théière (300 ml environ).

 

 

 

 

 

 

2. Faites chauffer la quantité d’eau appropriée. Versez dans un ou ou deux bol(s). Laissez refroidir. Si la température de l’eau est trop élevée, le thé sera amer. D’autre part, faisant d’une pierre deux coups, vous chauffez ainsi les bols.

 

 

 

 

 

 

3. Si vous êtes pressé(e) et ne désirez pas attendre, vous pouvez ajouter un peu d’eau minérale. Versez ensuite lentement le contenu du ou des bol(s) dans la théière.

 

 

 

 

 

 

4. Selon le thé vert, le temps d’infusion, comme la température de l’eau, varient. Reportez-vous bien à l’étiquette pour les instructions concernant votre thé.

La température de l’eau souhaitée peut varier de 50 degrés pour certains thés, à 90 degrés, tandis que le temps d’infusion peut aller de 30 secondes à 80 secondes.

Attendez le temps nécessaire – relaxez-vous. Ne bougez pas la théière.

 

 

 

 

 

 

5. Servez, jusqu’à la dernière goutte pour obtenir le bon goût de votre thé vert. C’est important de ne pas gâcher mais surtout vous allez ainsi pouvoir utiliser les feuilles de thé une seconde fois – et il sera toujours délicieux. N’attendez toutefois pas trop longtemps avant de préparer le second thé – pas plus d’une heure ou deux.

 

 

 

 

 

 

Rendez-vous une prochaine fois pour parler de la cérémonie du thé au Japon. Mais nul besoin de cérémonie pour apprécier pleinement cette boisson d’ailleurs très bonne pour la santé. Itadakimasu * !

 

* On traduit souvent un peu abusivement « Itadakimasu » par « bon appétit » mais en réalité, il s’agit d’une formule de politesse qui exprime le remerciement et la gratitude.