Budget familial
Au Japon, même si de plus en plus de femmes travaillent (et le gouvernement s’évertue à encourager cela, en même temps qu’il essaye de relancer la natalité …), encore beaucoup d’entre elles mettent entre parenthèse leur carrière pour élever leurs enfants. C’est donc le mari qui est souvent l’unique pourvoyeur. Pourtant, c’est bien la femme au foyer qui détient les cordons de la bourse. Pourquoi pas. Mais, plus étonnant, c’est elle qui donne à son époux son « argent de poche« . Et au restaurant, c’est aussi elle qui va régler la note … Beaucoup d’homme semblent s’accommoder de ce système si on en croit un récent sondage conduit par un site de rencontres en ligne japonais (Nozze) dans lequel ils disaient vouloir recevoir l’équivalent de 300€ par mois d’argent de poche …
Il est vrai que cette répartition des rôles traditionnelle tend à disparaitre avec l’émancipation – heureusement inévitable – des femmes. Mais cela reste encore fréquent dans une société conformiste. D’ailleurs, environ 60% des femmes au foyer auraient un compte « secret » … au su de leur mari qui n’en ignorent le plus souvent pas l’existence mais juste le montant.
Les yakitori (yaki = griller, tori = volaille, tout simplement des brochettes de poulet) sont un des plats les plus consommés au Japon. On se rend dans des restaurants de yakitori après le travail, entre collègues. On en achète à tous les coins de rue (ou presque) pour les déguster en famille à la maison.
Pour les japonais, tout est bon dans le poulet. Au Japon, on consomme des brochettes de tout : foie, coeur, peau, cartilages … Contentons-nous tout simplement des cuisses pour notre recette.
Le matériel
On utilisera, si possible, des brochettes en bambou. Il faudra aussi un grand bol, un poêle et un grill, ainsi qu’une petite brosse ou un pinceau.
Les ingrédients, pour 4 personnes
* 90 ml de shoyu (sauce soja)
* 90 ml de mirin (sake doux)
* 50 ml de sake (ou à défaut, du vinaigre de riz)
* 1 cuillère à café de sucre
* 1 cuillère à café d’huile de sésame
* 750 grammes de cuisses de poulet
* 100 grammes d’oignons blancs
* Coupez les morceaux de poulets en dés de 3 cm environ.
* Pelez les oignons blancs. Sections de 2 cm environ, en utilisant partie blanche et début de la partie verte du légume.
* Pendant ce temps, laissez tremper les brochettes de bambou dans l’eau pendant une demi-heure.
* Dans le récipient, battez au fouet 2 cuillères à café chacun de : sauce soja, sake et mirin.
* Ajoutez les morceaux de poulet dans le grand bol, de telle sorte qu’ils soient enrobés du mélange.
* Mettez l’ensemble dans le frigo pendant au moins 45 minutes.
* Dans une poêle, versez ce qu’il reste de la sauce soja prévue initialement, ainsi que le sake et le mirin. Ajoutez une cuillère à café de sucre et l’huile de sésame.
* Portez à ébullition puis baissez le feu. Laissez mijoter environ un quart d’heure, jusqu’à ce que vous obteniez un glaçage, une sauce légèrement épaisse.
* Passez un peu d’huile avant de chauffer votre grill à feu moyen-chaud.
* Préparez les brochettes : alternez morceaux de poulets et oignons, en commençant et en finissant par le poulet.
* Grillez les brochettes environ 10 minutes, en les retournant toutes les 2 minutes environ.
* Lors des 2 dernières minutes, appliquez le glaçage sur le poulet à l’aide du pinceau.
* Tournez souvent les brochettes afin que le glaçage ne brûle pas (très important). Appliquez une seconde fois le glaçage au dernier moment. Poulet et oignons doivent être bien glacés lorsqu’ils sont retirés du grill.
Servez les yakitori accompagnés d’une bière (une « obligation » !) et, à la manière japonaise, de « mame » (haricots japonais), et de riz.
Le japonais s’écrit avec des idéogrammes (caractères chinois) ainsi que deux « alphabets » syllabiques phonétiques (tirés des idéogrammes) : hiragana et katakana, qui comportent chacun 46 caractères. Aujourd’hui nous nous intéresserons aux idéogrammes chinois, appelés Kanjis.
En Chine, il y a près de 50.000 idéogrammes. Au Japon, on en utilise couramment 2.000. On considère qu’on peut lire le journal lorsqu’on en connait 1.000. A l’école maternelle, les enfants apprennent hiragana et katakana, de telle sorte qu’ils savent lire avant l’âge de 6 ans puisqu’un idéogramme peut être transcrit phonétiquement par hiraganas et katakanas. Ils commencent à apprendre les kanjis à l’école primaire. En 6 ans, ils en connaissent 1.000.
Chaque kanji a une ou plusieurs signification(s). Aussi, provenant des idéogrammes chinois, ils sont prononcés d’au moins deux manières : « on » (prononciation chinoise; il peut en exister plusieurs pour un même caractère) et « kun » (prononciation japonaise). Les homophones sont très nombreux dans la langue japonaise : par exemple « kiko » peut vouloir dire « structure », « armure », « temps », « eccentricité » et encore près de vingt autres significations ! D’où l’importance des kanjis (ou lorsque c’est possible, du contexte) qui permettent de connaitre la signification précise des mots. Tout cela est, à vrai dire, assez compliqué et cet article n’a pas la prétention d’être un abrégé de linguistique nippone. Au contraire, notre but est ici de vous présenter les kanjis sous leur aspect … ludique.
Comme leur nom l’indique, les idéogrammes expriment une « idée ». Caractères graphiques, ils évoquent visuellement le mot qu’ils représentent.
Ainsi les idéogrammes des nombres 1, 2 et 3 sont très simples :
Très simple aussi, le caractère du mot « bouche » :
Jusqu’ici, c’est très facile … Passons à des caractères un peu plus compliqués mais bien évocateurs : vous devinerez facilement quel kanji veut dire « la rivière » et lequel signifie « la pluie » :
Voici quelques autres idéogrammes et la façon dont on peut imaginer qu’ils ont été conçus : la montagne, le feu, la porte, le sol et l’arbre :
Une fois qu’on connait un nombre important de caractères, on peut déduire la signification de nouveaux, composés des premiers. Par exemple l’association de trois fois l’idéogramme de l’arbre :
Vous l’aurez compris, l’idéogramme ci-dessus représente la forêt.
Pouvez-vous deviner ce que celui-ci signifie ?
Il s’agit du « mot » « personne ». Lorsqu’on l’associe avec le caractère de l’arbre, on obtient donc la représentation d’une personne contre un arbre … C’est comme cela qu’on écrit « se reposer » (ou « vacances ») :
Ci-dessus, à gauche, le caractère « Personne » est un « préfixe » et se retrouve sous sa forme simplifiée. À droite, le caractère pour désigner un arbre.
Revenons au caractère de l’arbre, seul. En y ajoutant un trait horizontal en bas de ce qui peut représenter son tronc, on en désigne donc le bas … la base … le commencement … l’origine (« hon ») :
Associé au kanji du soleil (qui peut se prononcer « ni », ci-dessous à gauche), on obtient « l’origine du soleil », soit « là où le soleil se lève » ou encore « le pays du soleil levant » … soit l’écriture en kanji du Japon (« Ni-hon ») :
S’il est vrai qu’apprendre les caractères chinois demande beaucoup de travail, c’est en revanche une activité très intéressante et même – comme nous l’écrivions plus haut – ludique, comme le seraient un rébus et une charade. Cela requiert un certain sens de l’observation et occasionnellement de la logique. D’autre part, c’est souvent très esthétique (la calligraphie est un art important au Japon) et cela peut donner des indications sur l’histoire du Japon (et de la Chine bien entendu), notamment sur l’importance de l’agriculture. Enfin, la découverte des caractères chinois révèle parfois une certaine poésie.
Le hanko, sceau personnel, est souvent placé dans une petite boite où se trouve aussi de l’encre rouge.
Au Japon, on ne signe pas de sa main : une signature manuscrite n’est pas reconnue par la loi. À la place, on utilise un « hanko« , cachet gravé à son nom. Ce « tampon » était traditionnellement fabriqué en bois, en pierre ou en ivoire. Il est aujourd’hui le plus souvent en bambou ou en plastique.
Pour signer les actes officiels, on fait enregistrer son sceau personnel à la mairie après l’avoir fait fabriquer sur mesure chez un fabricant spécialisé – selon la matière, le prix peut aller jusqu’à plus de 100€. Si on a un nom de famille commun, on peut trouver son hanko pré-fabriqué dans des supérettes pour un prix plus modique. Bien entendu, une personne morale dispose elle aussi de son sceau personnalisé. L’encre utilisée est le plus souvent rouge. Elle est souvent incluse dans les petites boites et les étuis qui sont vendues pour ranger son tampon.
Les noms japonais sont en kanjis (caractères chinois) et les hankos sont réservés aux japonais (et aux chinois, taïwanais …). Toutefois, pour les occidentaux, il est possible d’obtenir son propre hanko en katakana, l’ »alphabet » syllabique japonais utilisé pour retranscrire les mots et les noms étrangers. Nous reparlerons prochainement des alphabets syllabiques ainsi que des kanjis.
Si vous le souhaitez, vous pouvez commander votre sceau personnel en katakana qui sera fabriqué sur commande.
Les rotenburo sont particulièrement prisés. Bains à ciel ouvert, au milieu de la nature, ce sont des endroits idéaux pour se relaxer.
Lorsque les japonais ont quelques jours de congé et que vous leur demandez où ils partent, ils vous répondent « Tanabe », « Wakayama », « Beppu », « Aso » ou un autre endroit dont il est probable que vous n’ayez jamains entendu parler. Vous demandez naturellement ce qu’ils vont y faire. Invariablement, ils vous répondent « Onsen » (温泉) avec un grand sourire. Passer du temps à se relaxer grâce aux sources thermales est en effet une passion nationale.
Constitué d’îles volcaniques, le Japon dispose de milliers de sources thermales autour desquelles prospèrent désormais des stations thermales, du simple petit hôtel traditionnel (ryokan) au grand complexe touristique. Il y aurait environ 2.500 sources thermales naturelles disséminées à travers le Japon ! On s’y rend en couple, en famille et même avec les collègues …
En général, dans un onsen, les bains sont exclusifs : il y a des bains pour hommes et des bains pour femmes. Autrefois (avant l’ouverture de l’archipel aux cultures occidentales sous l’ère Meiji), hommes et femmes partageaient le même bain. Il faut préciser qu’on se baigne nu(e) dans un onsen … Imaginez-vous y aller avec vos collègues ? Mais nous digressons. Notons en tous cas que quelques établissements requièrent le port du maillot de bain.
Un véritable onsen doit répondre à certains critères. Avant toute chose, l’eau doit contenir au moins un composé chimique d’une liste qui en comprend dix-neuf. Aussi, la température de l’eau doit être de 25 degrés Celsius ou plus, avant d’être réchauffée si nécessaire.
Afin de préserver la propreté de l’eau des bains, les clients doivent se laver et se rincer conscencieusement avant de se baigner (tout comme on se lave avant de pénétrer dans le bain (ofuro), à la maison). Tout le matériel pour cela est mis à la disposition des gens : savon, shampooing et le tabouret et la cuvette d’usage dans la bains japonais. Comme nous l’avons dit, le maillot n’est en général pas toléré – ni les tatouages, associés aux Yakuzas. Après le lavage, on se rend au bain avec une serviette que l’on dépose au bord – ou que l’on pose sur … sa tête. De cette serviette est venu le nom des fameux furoshiki.
Si la plupart des japonais s’y rendent pour s’y détendre (loin du stress du travail quotidien), certains y vont pour bénéficier de bienfaits curatifs des sources thermales. Ces dernières, grâce aux minéraux qu’elles contiennent, guériraient divers maux, douleurs voire maladies. Maladies de peaux, constipation, arthrite, diabète, dysfonctionnement des règles etc. On parle de thérapie par l’onsen. Certains établissements disposent de divers bains, aux eaux de compositions chimiques différentes. Bien entendu, des services tels que les massages sont aussi proposés aux clients.
Différents types de onsen :
Selon la nature des minéraux contenus dans l’eau d’un onsen, ce dernier prend une appellation différente :
Onsen de …
… soufre : iosen, qui serait particulièrement bénéfiques contre la tension et des maladies de la peau
… chlorure de sodium (sel) : natoriumusen
… dioxyde de carbone : nisanka tanso ensen, contre les rhumatismes
… « ferreux » : tetsusen, contre l’anémie, les troubles des règles
… acide : sanseisen, pour la peau
Quelques traitements :
Homatsuyoku : des bulles massent le corps.
Utaseyu : l’eau est projetée de haut pour « masser » une partie douloureuse
Sunamushiyu : sur l’île de Kyushu (sud du Japon), on couvre le corps de sable chaud
Mushiburo : comme un sauna, de la vapeur d’eau chaude est diffusée
Zabonburo : dans le bain sont disposées des oranges, spécialités locales de la préfecture d’Oita
Quelles différences, quelles similitudes avec nos spas et nos stations thermales ? À vous de le dire. Une chose est sure … massages, traitement aux petits soins (le fameux service japonais, comme toujours), restaurant, contact avec la nature et des vues parfois magnifiques, et le plaisir de barboter … On comprend bien vite pourquoi les japonais s’offrent ces escapades à la première occasion … À ne pas manquer lorsque vous viendrez au Japon !
Il y a quelques temps, nous vous parlions des aburatorigamis et des éponges en Konjac … Aujourd’hui, nous vous présentons une nouvelle éponge en Konjac. Comme vous le savez déjà si vous êtes des lecteurs assidus, le konjac (prononcer « connyakou ») est une racine. Comestible, elle a aussi des effets très bénéfiques pour la peau, ou plutôt pour les peaux. Peaux sensibles, peaux atopiques, peaux de bébé.
Cette nouvelle éponge est encore plus efficace dans le traitement contre l’excès de sébum et donc contre ces points noir que vous abhorrez : les (trop) fameux comédons. Elle est en effet fabriquée avec la partie centrale de la racine de konjac. Très fine, l’éponge se faufile partout, notamment à la base des ailes de votre nez, là où se trouvent parfois beaucoup de comédons.
Imbibez bien l’éponge d’eau tiède, et passez-la délicatement sur votre visage. Une douceur incroyable. Une efficacité redoutable.
Ces éponges sont naturelles à 100%.
Retrouvez notre gamme d’éponges en konjac en cliquant ici et le set de 6 éponges avec aburatorigami et savon sakura ici.
Dans nos cultures occidentales, on connait désormais les haïkus mais les tankas sont encore assez méconnus. Tandis que les premiers sont composés de 5, 7 et 5 syllabes, les seconds sont plus longs : 5, 7, 5, 7 et 7 syllabes. Mais les différences ne s’arrêtent pas là.
Les tankas
Au total, 31 syllabes les composent, que nous écrivons en 5 phrases. Au Japon, ces 31 syllabes ne font qu’une ligne. Depuis plus de 1000 ans, les japonais écrivent ces poèmes. C’était autrefois une manière de communiquer. C’est aujourd’hui encore une façon d’exprimer ses sentiments. Une introspection ou une manière de raconter une expérience. Métaphores, personnifications de choses abstraites et vocabulaire soutenu sont les techniques littéraires fréquemment utilisées. On dénote aussi des changements : de personne, de temps; tandis que les haïkus sont plus « statiques ». Enfin, les tankas, contrairement aux haïkus, sont chantés et sont composés de deux parties, une descriptive, l’autre exprimant des sentiments ou sensations.
On écrit ces poèmes comme on exerce un art. On en écrit pour marquer un événement. C’est un hobby – de nombreux cercles de poètes de tanka existent. C’est encore aujourd’hui un des genres littéraires les plus populaires.
Les haïkus
Outre leur brièveté et la présence d’une césure (kireji), les haïkus sont caractérisés par la référence systématique à la nature. D’ailleurs, dans la tradition japonaise des haïkus, un mot doit toujours faire allusion à une saison (c’est le kigo, une figure de style faisant souvent appel à une métonymie). Généralement, les haïkus sont donc plus orientés vers le monde extérieur que les tankas. Un paysage. Une rivière. Une fleur. Un moment fugace est capturé avec des mots simples – c’est pourquoi les haïkus sont conjugués au présent. C’est alors une juxtaposition d’images évocatrices observées par son auteur. Les émotions qu’il ressent devant la nature. Rares mais simples, les mots ont chacun une grande importance. On les lit d’une traite et on voit immédiatement des images devant soi.
Si les haïkus sont déjà populaires en Occident, les tankas, forme originelle du poème court japonais, sont au moins autant pratiqués que leur cousin.
Même si les rimes sont interdites et simplifient donc la tâche, ce n’est pas facile d’écrire un de ces poèmes courts. Chaque mot doit être précisément choisi pour parfaitement exprimer un ressenti … Pourquoi n’essayeriez-vous pas ? À vous de créer vos propres haïkus !
Citons pour finir le plus célèbre haïku du fameux auteur Matsuo Bashô :
Une veille mare
Une grenouille saute
Le bruit de l’eau
L’art d’arranger les fleurs est aussi appelé « Ka-dô« , littéralement « La voie des fleurs« . D’inspiration bouddhiste (et importée d’Inde où on offre des fleurs aux divinités depuis des siècles), cette activité devint très populaire au Japon au 16ième siècle. Au même titre que la cérémonie du thé ou la calligraphie (sho-dô), l’Ikebana est toujours pratiquée – quoique la calligraphie soit de ces trois arts le plus exercé. Mais en quoi consiste exactement l’arrangement floral ?
Pourquoi l’Ikebana ?
La raison la plus évidente est la recherche de l’esthétisme, et, simultanément, la recherche de l’harmonie qui sont des concepts primordiaux aux yeux des japonais. Réaliser une composition florale est aussi un moyen de se rapprocher de la nature. C’est un sentiment partagé dans toutes les cultures, mais un sentiment que l’on trouve à son paroxysme chez les japonais. Rappelons que la première religion japonaise (au moins chronologiquement) est le shintoïsme, lui-même tirant son existence du chamanisme notamment. Ainsi, une composition florale devient un symbole de la Nature, dans son ensemble. On représentera parfois le ciel en haut de la composition, l’homme au milieu et la terre en bas. Cela devient, en quelques sortes, une chose vivante. Un tableau.
L’Ikebana est aussi un hobby. Hommes comme femmes, experts comme amateurs, le pratiquent – même les samouraïs pratiquaient cet art ! Cela permet de laisser libre cours à son imagination, à sa créativité. C’est un moment de calme, un moment de relaxation voire de méditation, comme l’est la calligraphie.
L’arrangement floral est tout simplement un art, au même titre que la peinture, la poésie ou la sculpture. Il s’agit donc pour l’artiste d’exprimer sa créativité – tout en respectant certains fondamentaux.
Enfin, comme un tableau réalisé par un peintre, une composition florale est aussi une décoration, que l’on retrouve souvent aux domiciles des japonais.
Comment pratiquer l’Ikebana ?
De nombreux styles d’Ikebana existent. Des manières traditionnelles, et d’autres contemporaines. On peut citer notamment Nageire (pour la cérémonie du thé), Rikka, Seika, Moribana. Les différences proviennent principalement de la forme de vase utilisée. Ainsi le style Moribana requiert un vase plat afin que la composition horizontale rappelle un paysage. Bien entendu, les dispositions des éléments définissent aussi le style. Horizontal comme nous venons de le voir, mais aussi rampant, ou en cascade, ainsi que droit ou penché.
Afin de conserver le plus longtemps possible la fraicheur des fleurs, on coupe les tiges sous l’eau. On peut aussi les passer à la vapeur. On veille à utiliser une branche courte, une moyenne et une longue.
On utilise ces accessoires, en plus d’un vase bien sûr :
. Kenzan : petite planche sur laquelle sont fixées des piques pour tenir des tiges, des branches.
. Shippo : un support cylindrique partitionné pour tenir droit les tiges et les branches
. Des ciseaux (voir ci-contre)
L’importance du choix des éléments est évidemment primordiale. Pour leur disposition, il y a deux grands principes que l’on retrouve d’ailleurs dans d’autres domaines (peinture comme jardinage …) au Japon : l’occupation de l’espace et l’asymétrie. Et toujours, l’harmonie …
Selon les écoles (il en existerait trois mille), les règles varient. Tel style requerra par exemple que le vase ait une hauteur du quart de l’ensemble de la composition, le nombre de tige ou de branche sera de sept etc … Nous ne rentrerons pas dans ces détails très spécifiques. Mais quels sont les éléments de la composition florale ?
Ce ne sont pas seulement les fleurs. Puisqu’un arrangement floral est une suggestion de la Nature, on veille le plus souvent à associer différents éléments. Fleurs et pétales bien sûr, mais aussi branches, feuilles, herbes, mousse, fruits … Part belle est faite souvent autant aux fleurs qu’aux branches nues. En définitive, une feuille flétrie ou un bourgeon sont aussi importants qu’une fleur éclose. L’Ikebana, c’est un état d’esprit. On dit d’ailleurs qu’il enseigne aussi la tolérance.
Comme toute oeuvre d’art, une composition florale est vouée à la subjectivité de son observateur. Mais comme nous l’avons dit, elle est aussi soumise à certaines règles. L’amateur regardera à la fois les couleurs et leurs combinaisons. Les formes des éléments et la structure de l’ensemble. Les courbes et les lignes. L’harmonie du tout.
L’Ikebana, c’est donc bien plus qu’un simple bouquet, beaucoup plus qu’une simple décoration. Certains initiés iront jusqu’à dire que c’est une philosophie.
Difficile de rendre compte fidèlement de l’immensité de cette métropole. Tokyo, tout » simplement « .
Jizô Bosatsu est une des divinités les plus populaires du Japon. Il est souvent représenté par des statues de pierre, sous la forme d’un religieux bouddhiste au crâne rasé que l’on trouve dans les temples, ou comme borne sur le bord des routes. C’est en effet le protecteur des voyageurs. C’est surtout le protecteur des familles. Jizô est ainsi particulièrement vénéré car il protège les femmes enceintes et les enfants. Les femmes l’implorent pour être fertiles et le prient pour que leur grossesse se passe bien. Les parents déposent parfois à ses pieds des jouets, lorsque leur enfant a guéri d’une grave maladie.
Dans la tradition japonaise, Jizô Bosatsu est aussi celui qui guide vers le salut les enfants décédés. C’est la raison pour laquelle on voit parfois ces statues avec un bavoir. Selon la religion bouddhiste japonaise, les enfants n’ont pas encore eu le temps d’accomplir suffisamment de bonnes actions traverser le fleuve Sanzu. Mais Jizô veille sur eux, les protège et leur permet de traverser le fleuve sans encombre et de trouver ainsi la paix.
Le nattô, tel qu’on l’achète dans tous les supermarchés. Sur le dessus, la moutarde qui est toujours incluse.
Est-ce son aspect – gluant et visqueux ? Est-ce son odeur – unique et donc indescriptible ? Quelle qu’en soit la raison, le nattô est un plat japonais encore très peu connu en occident. A défaut de vous proposer de le goûter, nous allons vous le faire découvrir.
C’est quoi le nattô ?
Le nattô est fait à partir de germes de soja fermentés avec une bactérie, le bacillus subtilis. On raconte que des guerriers japonais, au 11ème siècle, ont inventé ce mets fortuitement, ayant dû plier camp précipitamment sans finir de cuisiner des germes de soja destinés à leurs chevaux. Les graines, placées dans des sacs de pailles, avaient fermenté lorsque les guerriers les redécouvrirent, quelques jours plus tard. Ils les goûtèrent et apprécièrent. Aujourd’hui, le nattô est souvent consommé au petit déjeuner, accompagnant riz et soupe miso. Certaines personnes en mangent même tous les jours.
Manger du nattô
Rares sont les visiteurs étrangers qui aiment le nattô. Comme dit précédemment, c’est un aliment visqueux, gluant, collant. De longs filaments se forment lorsque vous saisissez des grains avec vos baguettes. Certains disent que cela sent plus mauvais qu’un vieux fromage âcre. Peu apprécient. Mais quelques-uns de ceux-là deviennent finalement amateurs.
On trouve du nattô dans tous les supermarchés ou épiceries japonais, au rayon frais. Il est le plus souvent vendu dans de petites boites de polystyrène de 50 grammes, avec un peu de moutarde et quelques gouttes d’un bouillon de sauces, appelé « talé ». Il faut bien mélanger l’ensemble avant de le manger, en salade, avec des pâtes ou le plus souvent tout simplement avec du riz, en maki par exemple.
Les japonais servent souvent beaucoup de plats à chaque repas (et en plus, ils font souvent la vaisselle à la main !). En bas à gauche, un bol de nattô.
Des apports nutritionnels importants
Outre ses caractéristiques physiques, le nattô se distingue par ses bienfaits nutritionnels. D’ailleurs, beaucoup de japonais considèrent que le repas constitué d’un bol de riz avec un oeuf et du nattô est le repas « parfait », procurant tous nos besoins nutritionnels. Il est vrai que ses apports sont nombreux. C’est une source importante de protéines, calcium, fer, magnésium, potassium, vitamines B2, B6, E, K (surtout K2) … Tout cela avec peu de calories et sans cholestérol. Mais à y regarder d’encore plus près, il se pourrait que les bienfaits de cet aliment soient encore plus salutaires qu’il n’y parait.
Le nattô, un secret japonais ?
De nombreuses études scientifiques ont été menées au sujet de cet aliment. Elle révèlent des effets très bénéfiques. En effet, le germe de soja fermenté diminuerait le taux de cholestérol. Il réduirait aussi les risques de crise cardiaque, d’embolie pulmonaire et de thrombose grâce à un composé chimique, la pyrazine et grâce à une enzyme, la protéase à serine. Il serait aussi très bon pour la peau, grâce aux propriétés anti-oxydantes de la vitamine PQQ (ou méthoxanine) qu’il contient. Les apports en vitamine K2 diminueraient quant à eux les risques d’ostéoporose, et un extrait du nattô – la nattokinase – aurait une influence contre la maladie d’Alzheimer. Enfin, des composés chimiques du nattô auraient des effets bénéfiques contre le cancer. Il est évident qu’il faut prendre avec prudence les résultats de ces études scientifiques. Il n’en reste pas moins que le nattô est certainement très bon pour la santé. Serait-ce là un des secrets de la longévité des japonais ?
Maintenant que vous savez ce qu’est le nattô, seriez-vous tentés d’en goûter ?
A bientôt pour d’autres articles sur les plats et aliments de la cuisine japonaise (et des surprises …).
Les proverbes en disent long sur une culture, un pays. Nous avons donc décidé de vous faire découvrir de temps à autre des dictons et proverbes japonais et partager ainsi un peu de la sagesse orientale. En voici donc quelques-uns (entre parenthèses, l’équivalent française ou l’explication du proverbe japonais).
Même les singes tombent des arbres (Tout le monde peut se tromper)
Quelqu’un qui se brûle avec du lait chaud, soufflera sur une glace avant de la manger (Chat échaudé craint l’eau froide)
Prendre l’apparence d’un chat (Être hypocrite)
Donner une pièce d’or à un chat (Gâcher, offrir quelque chose à une personne qui ne saura pas l’apprécier pleinement)
Une perle pour un cochon (Comme ci-dessus)
Ne comptez pas les peaux des tanuki* qui n’ont pas encore été attrapés (Ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué) *un tanuki est une sorte de blaireau
Le hibou a de grands yeux mais il voit moins bien que la souris (Ce n’est pas la taille qui compte)
Une pierre, deux oiseaux (Faire d’une pierre deux coups)
Le clou qui dépasse appelle le marteau (Ne sortez pas du lot; appel au conformisme)
Les poissons aiment beaucoup l’eau, car l’eau est bonne pour eux (Si vous êtes sincèrement bons avec quelqu’un, cette personne vous le rendra)
Une abeille sur un visage qui pleure (Un malheur n’arrive jamais seul)
Une fleur qui a chu ne peut retourner à la branche (Ce qui est fait est fait)
C’est très simple et c’est tellement bon. Comme nous préparons un sandwich, les japonais, eux, préparent des makis ou des onigiris (boules de riz). Mais n’est pas faiseur de maki qui veut … C’est la raison pour laquelle nous vous donnons aujourd’hui des conseils pour faire de succulents makis sushis (il y a en effet plusieurs sortes de makis).
Une natte (makisu), en bambou ou en plastique
Un couteau bien aiguisé
Un bol rempli d’eau et de vinaigre de riz (rappelons au passage que le caractère chinois (kanji) du mot « sushi » fait référence au mot « vinaigre« )
Ingrédients :
Du riz bien sûr (du riz japonais, du riz collant)
Des feuilles de nori (algues grillées)
Les garnitures au choix (crevettes, saumon, thon, surimi, avocat, concombre, daikon (radis japonais) …)
Etape 1
Disposer une feuille de nori sur le makisu. Le nori a une côté qui est plus lisse que l’autre. Placez le côté lisse contre la natte.
Etape 2
Plongez vos doigts dans le bol. Ils doivent être humides pour manipuler le riz. Prenez une boule de riz et étalez-la uniformément. N’appuyez pas trop fort. Si vous écrasez le riz, il ne tiendra pas bien lorsque vous roulerez le maki.
Selon la taille du maki que vous souhaitez, étalez le riz sur toute la surface du nori (laisser un espace de 2-3 cm au moins sur les 4 bords) ou seulement sur une bande de quelques centimètres (comme sur la photo).
Etape 3
Alignez les garnitures parallèlement à un côté de la feuille de nori (dans le sens du makisu). Si vous avez plus de deux garnitures, alignez-les sur plusieurs rangées parallèles.
Etape 4
Une fois la ou les garniture(s) placée(s), tenez le makisu, les pouces sur le bord. Soulevez doucement la natte du côté où sont placées les garnitures, et repliez-la au-delà des ingrédients. Pressez délicatement la natte sur toute sa largeur avec tous vos doigts pendant quelques secondes, de telle sorte que riz et ingrédients collent bien.
Etape 5
Déroulez le makisu. Continuez à rouler le maki sans la natte, simplement avec les doigts. Faite cela lentement afin que le riz ne sorte pas du nori et pour obtenir un maki uniformément cylindrique.
Etape 6
Vous avez maintenant un maki sushi. Roulez plusieurs fois, délicatement, la natte sur le maki sushi afin de bien affermir l’ensemble.
Etape 7
Patientez 2 ou 3 minutes avant de couper le rouleau. Au contact du riz, la feuille d’algue s’humidifie et ainsi elle ne se déchirera pas. Vous pouvez profiter de ces quelques minutes pour aiguiser votre couteau, ou commencer à préparer le prochain maki sushi.
Etape 8
Coupez des tranches avec le couteau que vous aurez préalablement humidifié. Plus vous avez utilisé d’ingrédients, plus les tranches doivent être fines.
Mangez sans trop tarder, ce sera meilleur !
Essayez différentes combinaisons d’ingrédients. Prochainement nous vous suggérerons quelques « recettes » mais d’ores et déjà, c’est à vous d’expérimenter les ingrédients que vous préférez … Comme vous le feriez pour un sandwich.
Itadakimasu !
Mata-ne *
* A bientôt (pour d’autres « trucs » culinaires)
NB : Si vous utilisez du poisson cru, veillez à ce qu’il ait été bien préparé !
Ciel bleu, mer turquoise, sable fin blanc et palmiers … Ce ne sont pas les Caraïbes, ce n’est pas Tahiti ni la Nouvelle Calédonie mais il s’agit bien d’une île japonaise, Okinawa, dans le Pacifique.
Un peu de dépaysement en plein automne pour mentionner brièvement les magnifiques îles Ryukyu, et celle d’Okinawa en particulier.
Des centaines d’îles s’étendent sur 1.000 kilomètres, de Kyushu (l’île méridionale des quatre îles principales japonaises) à Taiwan. Des petits bouts de paradis sur terre dont 20% de la surface est qualifiée de Parc Naturel.
Des températures qui ne tombent presque jamais en-dessous de 20 degrés Celsius. Une barrière de corail parmi la plus grande au monde. Et surtout des habitants d’une grande gentillesse et célèbres pour une alimentation et un mode de vie très sains.
À découvrir.
Aujourd’hui nous partageons avec vous les originalités du système éducatif japonais. Nous commençons avec l’école maternelle – ou plutôt une école maternelle, cette description n’étant pas forcément la généralité. Nous nous intéresserons dans un prochain article aux autres étapes de l’éducation académique nippone.
Mi-garderie, mi-école, les écoles maternelles japonaises (Yôchi-en ou Hoiku-en) accueillent les tout-petits, de quelques mois à plus de 6 ans. Au Japon, l’année scolaire démarre en avril. Les enfants ont 6 ans révolus lorsqu’ils rentrent à l’école primaire. Sauf pendant quelques jours fériés et de courtes vacances, les écoles maternelles sont ouvertes toute l’année pour permettre aux parents de travailler (août inclus, samedis inclus). D’ailleurs, seules ces écoles sont accessibles aux enfants dont les deux parents sont occupés – et ces derniers doivent s’en justifier pour disposer de places. On dépose les petits quand on veut, en général à partir de 7h, jusque 9h30 voire plus tard – même si un rassemblement et un appel ont lieu entre 9h et 9h30. On vient les chercher avant 19h, heure à laquelle l’école ferme.
L’arrivée
Un petit carnet de correspondance est déposé le matin. Les parents y inscrivent toutes les informations pertinentes que les maitresses prennent soin de lire. Elles s’assurent aussi que les élèves sont « genki » (en forme) en interrogeant les parents (ou grands-parents !). Les enfants collent à leur arrivée, sur leur petit agenda, un autocollant (« shilou », de l’anglais « seal ») sur la date du jour – moyen ludique d’apprendre les jours et les dates.
On apporte aussi chaque jour son bento (lunchbox dans laquelle les parents ont préparé le riz) et des vêtements de rechange, surtout l’été où les petits se changent au moins une fois par jour et prennent des douches. Et chaque semaine on change les draps de son futon. Une salle (le « holu », de l’anglais « hall ») sert à la fois de salle de spectacle lors des représentations annuelles, de temps à autre de salle de danse et de musique, et chaque jour de dortoir. Les futons sont sortis de grand placards et étalés en rang d’oignon peu après le déjeuner, par les ainés. Tous les enfants font la sieste, sauf les plus grands pendant les derniers mois qui précèdent leur passage à l’école élémentaire.
Les casiers avec les chapeaux, les petites tables, le lavabo à côté duquel sont suspendus brosses à dent et serviettes pour les mains
Tous les âges dans chaque classe
Les enfants du même âge portent des chapeaux de même couleur dans la cours de récréation. Ce sont des casquettes très légères et souples qui protègent les visages et l’arrière du cou. Ainsi par exemple les chapeaux roses sont pour les tout-petits qui viennent juste d’apprendre à marcher. Puis il y a les chapeaux jaunes vers 3 ans, rouges pour les 4 ans, verts pour les 5 ans et bleus pour les plus grands. Une des particularités des écoles maternelles japonaises est le fait que 3 classes d’âges sont mélangées. Dans la classe « Lion » seront des enfants de 4, 5 et 6 ans, de même que dans la classe « Ecureuil ». Les plus petits apprennent ainsi des plus grands, tandis que ces derniers se familiarisent avec le principe de responsabilité.
Le déjeuner
Le déjeuner est servi dans les classes. Les plats sont préparés dans une petite cuisine. Les maitresses se transforment en serveuses après que les enfants eux-même soient allé chercher leurs plateaux. Ils prennent aussi leur bento et leurs baguettes. Une fois le repas terminé, ils rapportent leur plateau et rangent leur bento et baguettes dans leurs sacs. On se lave bien les mains avant et après le repas, et on se brosse même les dents – les brosses à dents sont accrochées à de petits crochets à côté des lavabos dans chaque classe, comme les serviettes individuelles pour s’essuyer les mains. Une fois tout cela achevé, les enfants vont faire la sieste. Puis activités, jeux et goûter se succèdent avant que les premiers parents ne viennent chercher leur progéniture.
Les japonais étant très proches de la nature, on trouve dans les classes d’école maternelle des « animaux » : scarabées-rhinocéros (kabutomushi, un « animal de compagnie » très commun) et autres insectes dans des boites de verre transparentes, poissons … Les petits s’amusent avec les cloportes et les fourmis dans la cours en terre battue. Les activités y sont nombreuses (toboggans, trottinettes, foot, balançoires …), comme dans beaucoup de nos écoles. En revanche, on peut trouver dans les cours d’école japonaises de petites piscines dans lesquelles les petits sont initiés à l’eau et barbotent (au mois d’août). Dans les classes, les activités sont semblables à celles de nos enfants, avec quelques variantes bien sûr. Par exemple, tous les petits japonais apprennent à faire des origami. On y donne peut-être un peu moins d’importance au dessin et à la peinture que dans nos écoles, au bénéfice de nombreuses autres activités manuelles et artistiques (les maitresses savent souvent jouer du piano, instrument que l’on retrouve dans les maternelles).
Les enfants savent tous lire (hiragana et katakana) à leur sortie de l’école, en général même avant, à 5 voire 4 ans. Ils savent aussi compter et additionner.
Festival du sport, Undô-kai
Comme en France ou ailleurs, les enfants préparent des spectacles qu’ils donneront en représentations à leurs fiers parents. En plus, une fête du sport (Undô-kai) se déroule chaque année en octobre. Les enfants, qui se sont entrainés des semaines durant, s’affrontent dans des épreuves sportives qui parfois requièrent la participation des parents. Enfin, en mars une remise des diplômes (littéralement, d’ailleurs) a lieu pour les grands, parés ce jour-là de tenues élégantes achetées pour l’occasion.
À l’occasion du lancement de notre gamme de thé vert (Ocha), nous avons pensé utile de partager avec vous les secrets d’un producteur de thé vert japonais sur comment bien préparer ce breuvage. Lisez attentivement ses conseils pour profiter au mieux de votre thé vert, chaque jour à la maison.
Le plus important à savoir est qu’il faut utiliser de l’eau tiède, afin de profiter au mieux de son arôme. Avec la juste température, vous obtiendrez un thé délicieux.
1. Mettez 2 cuillères à café (environ 10g) de feuilles de thé dans la théière (300 ml environ).
2. Faites chauffer la quantité d’eau appropriée. Versez dans un ou ou deux bol(s). Laissez refroidir. Si la température de l’eau est trop élevée, le thé sera amer. D’autre part, faisant d’une pierre deux coups, vous chauffez ainsi les bols.
3. Si vous êtes pressé(e) et ne désirez pas attendre, vous pouvez ajouter un peu d’eau minérale. Versez ensuite lentement le contenu du ou des bol(s) dans la théière.
4. Selon le thé vert, le temps d’infusion, comme la température de l’eau, varient. Reportez-vous bien à l’étiquette pour les instructions concernant votre thé.
La température de l’eau souhaitée peut varier de 50 degrés pour certains thés, à 90 degrés, tandis que le temps d’infusion peut aller de 30 secondes à 80 secondes.
Attendez le temps nécessaire – relaxez-vous. Ne bougez pas la théière.
5. Servez, jusqu’à la dernière goutte pour obtenir le bon goût de votre thé vert. C’est important de ne pas gâcher mais surtout vous allez ainsi pouvoir utiliser les feuilles de thé une seconde fois – et il sera toujours délicieux. N’attendez toutefois pas trop longtemps avant de préparer le second thé – pas plus d’une heure ou deux.
Rendez-vous une prochaine fois pour parler de la cérémonie du thé au Japon. Mais nul besoin de cérémonie pour apprécier pleinement cette boisson d’ailleurs très bonne pour la santé. Itadakimasu * !
* On traduit souvent un peu abusivement « Itadakimasu » par « bon appétit » mais en réalité, il s’agit d’une formule de politesse qui exprime le remerciement et la gratitude.
L’incontournable mont Fuji, 3776 mètres d’altitude, volcan toujours actif. Plus que le point culminant de l’archipel, c’est un symbole du Japon. Un endroit sacré.
Une photo prise en Automne. Une vue du Lac Kawaguchi.
Après nos explications sur les termes d’arts martiaux les plus usités, on nous a demandé de poursuivre avec d’autres mots japonais. Aujourd’hui nous expliquons les significations littérales (les caractères chinois) de quelques termes qui sont souvent utilisés en occident au sujet de l’histoire du Japon. Certains de ces termes feront plus tard l’objet d’articles à part entière. Ce ne sont aujourd’hui que des définitions succinctes fondées sur les explications de leur kanji respectif.
Shogun : 将軍 littéralement « Commandant militaire », soit « Général ». Avant l’ère Meiji (voir plus bas), ils étaient, de fait, les gouvernants du Japon.
Samourai : 侍 « serviteur des nobles » . Ce sont les guerriers dans le Japon féodal. On dit aussi « bushi », d’où a été tiré le mot « bushido », la voie du samouraï, que les pratiquants d’arts martiaux connaissent.
Seppuku : 切腹 « se trancher l’estomac ». Suicide rituel réservé originellement aux samouraïs. Plus communément appelé « harakiri » en France.
Harakiri : 腹切り, c’est la même chose que le Seppuku. Pour des raisons littéraires, on utilise ce dernier à l’écrit tandis qu’on utilise le premier dans la langue parlée.
Geisha : 芸者 . « Gei » signifie « l’art », tandis que « sha » est un suffixe qui signifie « la personne ». Geisha signifie donc simplement « artiste ». Ce sont des « hôtesses » – certains diront « courtisanes » – chargées de divertir leurs invités en connaissant et pratiquant notamment des jeux et surtout la musique et la danse.
Meiji : 明治 : « Mei » signifie « éclairé », « ji » signifie « gouverner ». C’est l’ère (1868-1912) qui a correspondu à l’ouverture du Japon sur le monde extérieur, et à son développement vers le modernisme (et la fin de l’ère féodale).
Ninja : 忍者 « agent secret ». Ils étaient des mercenaires auxquels étaient dévolues des missions de sabotage, espionnage, assassinat et autres sombres actions dans le Japon féodal (vers le 15ème siècle).
Nô : 能 « Talent ». Il s’agit d’une forme de théâtre, drame musical inventé au 14ème siècle et toujours joué au Japon. C’est un art très traditionnel dans lequel les acteurs – uniquement des hommes – sont masqués.
Kamikaze : 神風, « kami » signifie « Dieu », « kaze » « le vent ». On pourrait donc traduire par « le vent divin ». Aviateurs suicidaires pendant la seconde guerre mondiale.
A bientôt pour d’autres explications !
Si vous n’avez pas encore votre bento (ou lunchbox), n’attendez pas ! C’est pratique, et cela va vous permettre de réduire le budget déjeuner. Préparez votre petit plat la veille, et emportez-le dans votre bento préféré au bureau, à l’usine, à la fac. Les bentos japonais ont des volumes étudiés pour contenir la quantité dont vous avez besoin. Ni plus ni moins (à condition évidemment que vous le remplissiez de bonnes choses …). C’est donc aussi un moyen de suivre un régime, tout en se nourrissant bien. Mais vous savez sans doute déjà tout cela. En revanche, connaissez-vous les accessoires qui accompagnent les bentos ? Voici une revue de ce qu’il vous faut pour préparer votre lunchbox à la japonaise.
. Tout d’abord les couverts. Au Japon, c’est l’incontournable paire de baguettes. On s’y fait et c’est bien pratique. Condition sine qua non : tout ce qui nécessiterait d’être coupé doit l’être à l’avance. En plus, on emporte souvent une cuillère. Nécessaire pour certains plats, les desserts notamment. Parfois, dans le bento se trouve les couverts assortis, fourchette incluse, rassurez-vous.
. Les séparateurs de bento (baran). Comme leur nom l’indique, ils permettent de compartimenter les différents plats. Certes, la boite est elle-même compartimentée, mais les « baran » sont souvent nécessaires. A noter qu’ils ont des vertus anti-bactériennes, conservant la nourriture intacte plus longtemps. Ils prennent la forme de feuilles : à l’origine on utilisait de vraies feuilles tandis que maintenant il s’agit de plastique.
. Le sac à bento (ou le furoshiki) : toujours soucieux de l’esthétisme, les japonais placent leur bento dans un petit sac assorti. C’est aussi un moyen de se protéger en cas d’ouverture accidentelle de la boite. C’est dans ce but qu’on ajoute aussi :
. Un élastique pour encore mieux fermer la lunchbox, même si celle-ci est souvent très bien fermée, voire hermétique.
. Les petites barquettes ou autres contenants (mini bouteilles en plastique pour la sauce …). Indispensable pour le ketchup ou la mayonnaise (boite fermée), ou pour une petite portion de salade par exemple ou encore pour … la sauce soja si vous poussez la ressemblance nippone jusqu’à manger des sushis et des makis !
. La perforeuse de … nori (algue séchée pour les makis) pour créer des figures et décorer, ainsi d’ailleurs que d’autres décorations (piques en formes de chiffres, d’animaux …).
Voilà donc les accessoires « essentiels » (plus ou moins !) mais il y en a encore d’autres dans le pays des bentos – un vrai rayon dans chaque supermarché. Par exemple la boite à banane (pour ne pas s’oxyder), les sachets réfrigérants pour conserver au frais de nombreuses heures les aliments, les moules à oeufs pour donner des formes d’animaux aux oeufs durs, et autres gadgets pour décorer … Car les bentos sont parfois de véritables oeuvres d’art, préparées par les mamans (ou les épouses) avec tout leur amour …
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Vous savez probablement qu’on ne dit pas « Allo » au téléphone au Japon. On dit « Moshi Moshi » (もしもし, prononcer éventuellement « moche moche »). Mais que peut bien vouloir dire cette expression ?
Au Japon, on dit que cette expression permet de savoir si à l’autre bout du fil se trouve … un renard - animal considéré comme un blagueur au pays du soleil levant. Comme le renard ne peut pas facilement prononcer « moshi moshi », si votre interlocuteur vous répond « moshi moshi », c’est donc que ce n’est pas un renard qui vous joue un mauvais tour. Logique.
Une autre explication est que « moshi moshi » serait une forme polie de la langue japonaise signifiant « Je vais parler« . Tout simplement.